Voilà un numéro un peu en deçà de ce que j'avais pu lire jusqu'à présent. Ce printemps 2011 manque un peu de matière. Si l'on y retrouve cette fois encore cinq nouvelles de qualité, avec en particulier La jeune fille au bord du gué d'Elisabeth Vonaburg, qui revêt un aspect psychologique étonnant, ces dernières se révèlent moins surprenantes qu'à l'accoutumé.
Le jour où j'ai volé 700 quetzals à l'ayudante d'un chicken bus d'Hugues Morin a pour principal atout la connaissance qu'a l'auteur du Guatemala. Un petit voyage sympathique et agréable qui nous narre une tranche de vie. La mort de Vanessa Paradis de Jonathan Reynolds est une nouvelle particulièrement noire, tout du moins dans l'ambiance sinistre de "punition" qu'y introduit l'auteur. Un vrai cadeau de Noël, de Peter Sellers propose une histoire où la justice ne se manifeste pas de manière très traditionnelle mais où, finalement, la magie de Noël opère un peu. Enfin, Personnage (enquête d'auteur) de Richard Ste Marie, bien que que sympathique, prête plus à sourire qu'à croire en cette "enquête" policière. Une mise en scène de lui-même peu convaincante au final.
Suit un excellent article de Simon Roy sur l'oeuvre de Patrick Sénécal, Contre Dieu. Je ne peux vous en dire qu'une chose, vous n'aurez à la fin de cet article plus qu'une idée en tête, lire ce livre... Et plus largement lire tout ce qu'a bien pu écrire Patrick Sénécal.
Mais en dehors de cela, pas d'article de fond dans ce numéro. Nous y trouverons par contre un nombre record de chroniques et de présentation de livres. Si quelques-uns donnent clairement envie, il est bien difficile d'arriver au bout et d'en opérer une lecture exhaustive. J'en retiens pour ma part l'oeuvre d'Andrew Pyper qui m'appelle assez clairement.
Souhaitons que cet excellent magazine se rattrape sur ses prochains numéros et ne sombre pas trop dans la facilité.
