Les Chroniques de l'Imaginaire

Superior Cross (Superior Cross - 1) - Ichtys

Sheila accompagne le héros et ses amis à la recherche du roi démon. Or, Sheila est en réalité le roi démon ! Mais à travers l'exemple de vie de Exa, le héros, Sheila est tombée peu à peu amoureuse de ce dernier, et ne peut se convaincre de l'éliminer. C'est pourquoi elle continue à le suivre, tout en essayant de ne pas se faire démasquer. Pourtant, Sheila a des doutes sur la dernière arrivée, Rossi, qui semble l'observer attentivement. Entre temps, elle doit donc ne pas se dévoiler... même quand des monstres attaquent le groupe, comme maintenant : une sorte de chien-loup s'attaque à une petite fille. Directement, Exa met en oeuvre un plan pour sauver la demoiselle, sans toutefois occire le monstre. En effet : le héros et son équipe refusent de tuer la moindre personne, qu'elle soit humaine ou monstre !

Superior Cross, c'est quoi ? Très simple : c'est la suite directe de Superior, le manga de Ichtys publié dans l'hebdomadaire Shonen Gangan et qui s'est arrêté prématurément au tome 9. Pourquoi une suite directe alors ? Tout simplement parce que Superior continue dans le Gangan Fantasy (même éditeur que le magazine précédent), qui a un rythme de parution mensuel. Du coup, Ichtys a plus de temps pour peaufiner son scénario et ses dessins que dans l'éprouvant rythme hebdomadaire que vivent les mangakas.

Quoi de nouveau alors ? C'est là à mon sens que le bas blesse : rien ou presque. Ou peut-être une bonne chose : un retour aux fondamentaux. L'équipe du héros se déplace à nouveau. Mais il n'y a pas plus de profondeur dans le scénario qu'avant. Là où l'auteur aurait dû créer des situations plus complexes, on retrouve des rencontres entre guillemets simples. Les premiers chapitres n'ont pour ainsi dire aucun intérêt en soi. Par contre, l'histoire de la sorcière Angelica est bien plus intéressante, surtout quand on a lu Superior.

J'exagère un peu. La fin du volume présente un début de scénario prometteur qui met en scène le passé de Lakshry. Peut-être qu'Ichtys avait besoin d'un peu de temps pour trouver le bon rythme ? À voir dans le volume deux.