Les Chroniques de l'Imaginaire

Death Note - Black Edition (Death Note - 6) - Ohba, Tsugumi & Obata, Takeshi

Par sa volonté... et les consignes qu'elle a reçu évidemment, Misa n'est plus propriétaire d'un Death Note. Elle a donc aussitôt perdu la mémoire de tout ce qui la rattachait au cahier de la mort. À la place, Light a choisi un jeune procureur adorateur de Kira. Le soucis c'est qu'il n'arrive pas à le contacter. Heureusement la personne choisie, Teru Mikami, n'est pas un imbécile. Il s'est arrangé pour prendre une nouvelle porte parole de Kira en la personne de Kiyomi Takada... et ce sans savoir qu'elle était une ancienne petite amie de Light à l'université. À présent présentatrice vedette, sa protection est maximale, mais elle accepte aussitôt de revoir Light dont elle est restée amoureuse.

C'est l'occasion pour Light de commencer un nouveau double jeu pour essayer de confondre à nouveau ses adversaires dans cet étrange jeu d'échec, soit l'héritier de L, Near, sans oublier Mello dans une moindre mesure. Near, de retour au Japon va rassembler tous les indices qu'il possède pour tenter de dévoiler le plus grand mystère du monde, soit l'identité de Kira, au grand public...

Voilà c'est fini. Et l'on pouvait franchement se demander comment Tsugumi Ohba avait décidé de terminer son histoire. S'il n'y avait plus de mystère sur qui était qui, restait à savoir comment tout cela allait se dérouler. Alors vous trouverez la réponse dans ce dernier opus... à moins bien entendu que vous la connaissiez déjà si vous avez déjà lu l'édition originale du manga, ou les romans qui y sont liés et dont vous trouverez les chroniques dans les liens qui suivent. Ce ne serait pas si étonnant : Death Note fait partie des séries qui sont les plus possédées par les amateurs de mangas, d'après un site spécialisé. Est-il cependant exempt de défaut ? Je ne le pense pas.

En effet, Death Note s'est avéré être une série fortement originale, où la lecture nécessitait d'être bien au calme et à l'affut du moindre détail, mais qui nous rabâchait souvent les mêmes informations avec des "je sais que tu sais, alors je vais te faire croire que je ne sais pas que tu sais que je sais" (et là c'est pour faire simple). La première partie avait sans doute plus de charme que la deuxième qui prenait une importance internationale peut-être à mauvais escient.

Néanmoins le succès avéré de cette série prouve qu'un bon manga, ce n'est pas que de la violence sur un fond de scénario, mais plutôt un scénario où la réflexion est à la base de tout. Rien que pour cela, on peut tirer notre chapeau à Tsugumi Ohba et au mangaka Takeshi Obata qui ont quand même réussi à nous tenir en haleine pendant quelques années. Ajoutons que cette Black édition apporte un cachet en plus, malgré l'absence de bonus qui aurait fait d'elle une véritable édition collector. Dommage à ce sujet. Mais ces six livres noirs font du plus bel effet dans sa mangathèque, assurément. Quitte à choisir une édition, ma préférence va à celle-ci.