Les Chroniques de l'Imaginaire

Kenshin le vagabond (Kenshin le vagabond - 10) - Watsuki, Nobuhiro

À bord de la diligence de la police, Kenshin et Saïto devise des plans de Shishio : il masque sans doute son navire dans la baie d'Osaka. Saïto a prévu un dispositif de 5 000 policiers dans la ville de Kyoto afin de contrer les 500 hommes de Shishio dans leur mission de mettre le feu à la ville, mais Kenshin estime que cela sera insuffisant. Pour vaincre, il faudra que les forces de l'ordre fasse confiance à ceux qui connaissent le mieux la cité : les membres de l'Oniwabanshu.

Dans ce dixième opus, les plans de Shishio arrivent à maturité, et voici le moment de les dévoiler. Place donc à l'action pure et à une mise en place graphique adéquate. Il faut avouer qu'ici, Nobuhiro Watsuki a fait très fort. Multiplicité des lieux, et donc des paysages, précisions des graphismes urbains qui en découlent, et préservation du rythme du récit. Rien ne manque, y compris les stratégies et les caractères de chacun, alliés comme ennemis. Par la suite, par contre, nous nous amenons à une sorte de mini tournoi comme nous l'avions eu au début de la série, ce qui est scénaristiquement nettement moins intéressant, ou plutôt déjà vu.

À noter le chapitre spécial narrant l'histoire d'un maître de l'école Hiten Mitsurugi à l'époque Sengoku. Un jeune garçon doit la vie à son idole, un chevalier errant, mais ce dernier ne peut aimer ouvertement celle qu'il aime. Scénario assez classique, mais la réalisation est belle.

Pour finir, si je suis surpris du choix du chapitre en couleur, à mon sens loin d'être le plus intéressant, il est néanmoins toujours aussi réussi du point de vue du rendu. Rendez-vous donc pour la suite, avec l'attaque du repaire de Shishio, et une lutte entre un disciple et le maître éphémère qu'il a eu.