Lobscurité et le silence, l'impression de ne plus pouvoir contrôler son corps. Puis une lumière vive, aveuglante suivie de voix, voix qu'il finit par identifier comme étant celles de Mademoiselle Rose, de Walter et du Sphinx. Une chambre dhôpital, c'est là que se trouve Jasper. Mais pourquoi ? C'est alors qu'il se souvient : la longue balade en moto avec Ombe, l'inconnu qui surgit et les met en joue, le long jet de flammes froides qui toucha son amie de plein fouet et... Nooooooooonn, il ne veut pas y croire et pourtant il va devoir accepter la triste réalité. A ce moment- là, il n'a plus qu'une seule idée en tête : la vengeance.
Je me demandais comment Erik L'Homme allait pouvoir reprendre le flambeau de son ami Pierre Bottero suite à la disparition de celui-ci. Jai ma réponse... que je vous laisse découvrir afin de ne pas vous gâcher votre lecture. Evitez d'ailleurs au maximum critiques et chroniques avant de découvrir ce volume, vous risquez d'être déçu.
Axé sur le personnage de Jasper qu'on découvre plus mature, ce tome est très sombre, tournant autour d'un événement tragique. Moins d'humour, de jeux de mots à deux balles, beaucoup de souvenirs. Connaissant le contexte de l'écriture de l'uvre, on ne peut s'empêcher de faire un rapprochement entre les personnages et les auteurs et y voir sans mal un vibrant hommage.
Maintenant, coté action, on reste sur notre faim. Elle est bien moindre que dans les tomes précédents et se résume surtout à de nouvelles questions, de nouveaux mystères sans quasiment le moindre soupçon d'un début de piste.
Assurément un tome transitionnel permettant à un auteur de reprendre entièrement le flambeau d'une uvre conçue à deux. J'ai souvent eu le sentiment qu'Erik L'Homme sadressait à Pierre Bottero par la bouche de Jasper, une manière d'exprimer toute sa tristesse. Seulement, une fois les mots posés, les larmes séchées, le deuil effectué, il est temps de remettre un bon coup de turbo, que j'espère trouver dans le tome six.
