Ce second tome de la tétralogie Les gestionnaires de l'apocalypse a pour sujet principal l'argent, les trafics d'argent, le blanchiment. En 1999, à l'aube du fameux "bogue" de l'an 2000, l'Institut, organisation clandestine qui lutte contre la grande criminalité, affronte une fois de plus le Consortium qui souhaite regrouper toutes les mafias de la planète pour devenir invulnérables. Le nerf de la guerre est bien sûr l'argent, qui se compte en centaines de millions, voire en milliards.
On retrouve les personnages principaux du premier tome, ceux-ci s'étoffent et on apprécie de pouvoir mieux les connaitre encore. De nouveaux personnages font leur apparition et apportent un souffle nouveau très appréciable. Ils rendent le roman plus vivant, plus humain.
Meurtres, trahisons, chantages, tortures raffinées, manipulation des individus, tout est là pour entretenir le suspense.
Toujours bâti de la même façon, de courts chapitres alternant entre les méchants et les gentils, entrecoupés d'articles de journaux ou d'extraits d'émissions télé ou radio, ce gros pavé tient le lecteur en haleine grâce à un rythme soutenu et de l'action en permanence.
Moins éparpillé que le précédent, on découvre toutefois dans ce tome d'autres centres d'intérêt de l'auteur, comme le hacking, la gestion d'argent, les bandes de motards-délinquants, les bars de danseuses.
On ne peut qu'admirer une telle connaissance, surtout en ce qui concerne les mouvements d'argent planétaires, le fonctionnement des sociétés de gestion qui brassent des milliards, ainsi que tout ce qui a trait au piratage informatique qui donne une autre dimension à ce thriller vraiment intéressant et très riche (sans jeu de mot !).
Avec toujours la petite touche d'humour, volontaire ou non, étant donné que l'auteur est canadien, et que le roman est écrit en français canadien, avec donc quelques petites bizarreries à nos yeux de français.
J'ai hâte de lire le tome 3 !
