Un cheval est retrouvé décapité dans la campagne suédoise, sur l'île de Gotland. Le commissaire Anders Knutas et son équipe sont chargés d'enquêter sur ce crime inhabituel dans cette partie tranquille du pays. L'affaire se corse lorsque Martina Flochter, une étudiante qui participe à un chantier de fouilles archéologiques, est retrouvée cruellement mais méthodiquement assassinée. Le meurtrier semble avoir recueilli son sang, or c'est précisément ce qui s'est passé pour le cheval. Les deux crimes sont donc liés, reste à savoir pourquoi et qui en est à l'origine.
Le cercle intérieur nous entraîne dans une enquête autour de l'ésotérisme, voire de la sorcellerie. Même si le thème n'a rien d'original, les bonnes ficelles sont tirées pour que nous lisions ce roman d'une traite sans nous ennuyer. On suit plusieurs protagonistes tour à tour : les enquêteurs, Martina, et le tueur, ce qui permet de maintenir le suspense et d'avoir une bonne vue d'ensemble sur l'histoire. Mari Jungstedt parvient à bien brouiller les pistes, mettant l'enquêteur sur une voie pour finalement se réorienter vers une autre. Tout reste cohérent, surprenant aussi puisque l'auteure effleure des informations sans aller au bout, jouant sur les pronoms personnels, nous laissant sur notre faim pour mieux nous captiver. Méthode très classique mais toujours efficace, qui plus est en allongeant la liste des cadavres ! Ce roman présente toutefois une particularité, qui aux yeux de certains pourrait être un défaut, il reste très centré sur l'enquête, alors que les romans policiers modernes intègrent dans une plus large mesure la vie personnelle des enquêteurs.
Même si Le cercle intérieur reste assez académique et correspond point par point au schéma d'un roman policier classique, il n'en reste pas moins un roman tout à fait agréable et prenant. On peut également souligner l'effort de recherche documentaire de Mari Jungstedt quant à l'histoire viking. A recommander toutefois aux lecteurs qui privilégient l'intrigue policière avant toute chose.
