En nous invitant à entrer dans son recueil, Frédéric Livyns entend nous entraîner dans une farandole d'histoires plus effrayantes les unes que les autres. Et nous aurions tort de décliner l'invitation. L'imagination de l'auteur est sans limites pour nous faire frissonner d'angoisse.
Tous les ingrédients sont réunis pour que les amateurs d'histoires de fantômes et de phénomènes surnaturels y trouvent leur compte. Les portes qui grincent, les bruits de pas, les poupées dotées de vie, le monstre dans le placard... rien ne manque ! Les vingt nouvelles sont courtes, l'auteur ne se perd pas en descriptions inutiles, seul compte l'essentiel de l'intrigue et l'objectif affiché de nous faire peur. Et c'est réussi, on ne peut s'empêcher de dévorer les nouvelles les unes après les autres. Certaines sont plus tournées vers le surnaturel, comme Présence, dans laquelle un suicidé revient commettre son acte à la nuit tombée. D'autres plus vers l'horreur, comme Les Mannequins, à la lecture de laquelle on ne peut s'empêcher de penser à la poupée Chucky. L'antiquaire, avec ce miroir ouvrant vers un monde chaotique, fait partie des nouvelles plus proches du fantastique. Même si le point de départ reste souvent un emménagement dans une maison hantée, les récits sont très variés, et Frédéric Livyns n'hésite pas à sacrifier ses personnages sans ménagement, il y a très peu de place pour les bons sentiments et c'est tant mieux, l'auteur joue le jeu jusqu'au bout. Le style de l'auteur reste discret mais les idées sont bien exploitées, donc on ne se sent pas du tout lésés.
Toutefois, quel dommage de trouver d'innombrables fautes de conjugaison et coquilles ! Ce recueil méritait un meilleur sort. Heureusement, l'imaginaire de Frédéric Livyns aide à passer outre et j'ai au final passé un très bon moment.