Les Chroniques de l'Imaginaire

Amria, voyage sans retour - Halvick, Philippe

Amria est un ordinateur féminin (oui, un ordinateur peut être féminin !) qui se réveille aux commandes d'un vaisseau spatial. Son corps est le vaisseau, son cerveau la salle des machines. Elle est envoyée dans l'espace avec à son bord onze humains cryogénisés.
Elle ne sait pas quelle est leur mission, elle se contente de poursuivre la feuille de route qu'on lui a donné.
Mais une rencontre avec un champ de mines en plein espace va la contraindre à réveiller ses passagers. Ils se réveillent complètement amnésiques sans avoir aucune idée de qui ils sont et de ce qu'ils font là.
Amria va donc devoir les prendre sous son aile, tout en essayant de survivre aux mauvaises rencontres intergalactiques.

L'histoire est racontée à la première personne, par Amria elle-même, ce qui lui donne un côté humain assez troublant, mais assez réussi. Malgré une écriture parfois maladroite, des tournures de phrases lourdes, voire incompréhensibles, ce roman se laisse facilement lire. On se laisse vite prendre à l'ambiance de vaisseau piloté par un ordinateur surpuissant mais avec des réactions parfois presque humaines.
La rencontre avec l'ennemi va souder ces humains et leur "maman-ordinateur", des trahisons vont bien sûr avoir lieu, des retournements de situation, de l'action, des stratégies de combat. Bref, tout est là pour faire passer un bon moment au lecteur...

... Si ce lecteur arrive à naviguer entre les innombrables fautes de conjugaison et d'accords, et à déchiffrer les phrases dont la virgule se la joue malicieuse : elle n'est pas là quand on l'attend, et se retrouve plus loin, là où on n'a absolument pas besoin d'elle... terrifiantes virgules flottantes de l'espace...
Sans parler de la confusion continuelle entre le passé simple et l'imparfait qui perdure pendant tout le roman de façon complètement anarchique (dans une même phrase on va trouver un passé simple correct, suivi d'un imparfait incorrect... on a l'impression que l'auteur a tellement hésité entre les deux, qu'il n'a pas su choisir...).
C'est dommage car cela ternit un peu l'image de ce sympathique roman, dont l'humour n'est pas exempt, ce qui le rend encore plus agréable.
Pire encore : en 4e de couverture, deux énormes fautes d'orthographe !! Même si "Quid Novi ?" Editions est une petite maison d'édition, il serait bon de faire un effort de ce côté là. Pour le bonheur de vos lecteurs et la crédibilité de votre maison.