Un gang de voleurs vient de s'évader de prison. Avec leur tout nouveau matériel, ils veulent dévaliser une grande baraque, sans doute une maison secondaire d'un millionnaire quelconque, pour se refaire. Pourtant, la haute taille du mur aurait peut-être dû leur mettre la puce à l'oreille et les faire réfléchir au danger potentiel... Un seul va en réchapper, mais dans quel état ! C'est un véritable fou que découvrent 009 et 003 en promenade non loin de la demeure du professeur Gilmore. Son récit en est incohérent, plein de géants, de bêtes féroces, de morts-vivants. Qui est donc derrière tout ceci ?
Après la destruction du robot géant, l'équipe des cyborgs pensait bien s'être débarrassé définitivement de leur ennemi. C'était bien mal le connaître, ou connaître notre mangaka si doué, Shotaro Ishinomori. En effet, sous l'apparente mise en scène un peu facile à l'aide de monstres et autres bestioles du registre fantastique, l'auteur va amener ses lecteurs à mieux connaître le monde réel, et particulièrement les relations de guerre entre deux pays, soit Israël et la Palestine. Conflit qui continue encore depuis plus de cinquante ans maintenant. Vous connaissez beaucoup de mangas récents qui parlent de faits d'actualité sans les cacher par des noms inventés ? Moi pas.
Si la forme et le fond sont indéniablement d'excellente facture, je me dois pourtant de lancer un petit coup de gueule contre Glénat. Récemment, l'éditeur avait revu à une forte hausse la série, pour le grand malheur qu'elle ne se vend pas bien. J'étais d'ailleurs parfaitement d'accord avec l'analyse présentée, et d'autant plus désolé que l'oeuvre et la finition de l'objet livre valait vraiment le coup.
Pourtant, avec ce septième opus, Glénat oublie la belle couverture et son non moins attrayant marque page à l'ancienne, pour suivre les lignes éditoriales des autres séries de la collection Vintage, tout en gardant le même prix élevé. C'est bien dommage, parce que les collectionneurs voient là une série qui va s'avérer dépareillée. Est-ce pour encore plus décourager les vrais amateurs de Cyborg 009 ou parce que vraiment le coût de cette édition était trop onéreux ?
Mais bon, il n'y a pas : quand on aime Cyborg 009, on ne compte pas. Sinon, il y a toujours Le voyage de Ryu à découvrir, avec moins de volumes au final, et pour un coût équivalent aux autres titres Vintage et Perfect.