"Si tu ne peux vaincre ton ennemi, rallie-toi à lui" : ainsi Araminta, après avoir trouvé aide, conseil et amitié auprès des Silfens, décide-t'elle d'accepter son rôle de Rêveuse et de guider vers le Vide la flotte du Rêve Vivant. A sa propre façon et à ses propres fins, qui ne sont pas celles d'Ethan. Mais de son côté elle va devoir accepter que la flotte soit accompagnée par Ilanthe.
Pendant ce temps, la résistance s'organise par ailleurs : Gore et le Livreur vont chercher de l'aide et un vieil artefact sur la planète des Anomines, Aaron, Inigo et Corrie-Lyn rejoignent Ozzie, chez qui débarqueront également Oscar et les Chevaliers-Gardiens. Ainsi, hélas, que la Chatte...
Ce troisième conclut magnifiquement la trilogie : tous les fils laissés pendants, que ce soit au cours de l'action qu'il contient, ou pendant les deux autres tomes, sont renoués, et on découvre enfin la véritable origine du Vide, ainsi que sa nature. On ne peut donc nier l'ampleur de la vision de l'auteur de ce space-opera grandiose. L'imagination d'Hamilton est digne indubitablement de tous les éloges, et il donne une sorte de vernis science-fictif à des ressorts qui dans un autre contexte seraient clairement ceux de la fantasy (résurrections, téléportation...), à laquelle appartiennent à l'évidence les Silfens et leurs chemins, d'ailleurs.
L'action ne s'arrête jamais, de rebondissement en rebondissement, et il est sûr que le cinéma ne manquera pas de s'emparer un jour ou l'autre de cette histoire qui a toutes les qualités d'un bon scénario pour un film à grand spectacle qui ne souffrira pas du manque de profondeur des personnages, ni de la morale d'une extrême facilité de la fin, qui n'est finalement pas si éloignée de celle des contes.
En tout cas, pour qui aime les romans d'action sans prise de tête dans un cadre inter-galactique, avec un bon échantillon d'espèces ET variées, cette nouvelle oeuvre de Peter F. Hamilton est certainement des plus recommandables.
