Lucien est désormais prisonnier des catacombes, plus particulièrement de la folie de son frère... A présent, il n'a qu'une seule solution avant d'avoir une occasion d'échapper à son frère : Lucien va devoir se contraindre à dévorer de la chair humaine, et ce dans les profondeurs des catacombes parisiennes, ces kilomètres de galeries où la résistance française souhaiterait pourtant établir de quoi organiser la résistance contre les allemands...
Car nous sommes en pleine seconde guerre mondiale, et la chasse aux juifs est ouverte : ainsi, c'est Jeanne qui est bien mal en point car sur le point d'être découverte par la Gestapo allemande. La jeune femme a des connaissances dans le monde de l'édition et de la résistance : elle parvient à avoir de faux papiers, trouve un emploi dans une boîte de cinéma allemande. Tout semble tranquille, jusqu'à ce que Jeanne soit contrainte à accepter quelques travaux à faire pour la résistance.
Ainsi, elle se lie d'amitié avec une bande de joyeux drilles qui n'ont cure des évènements qui secouent l'Europe. Avec eux, et presque par hasard, Jeanne va descendre dans les catacombes. Elle va y croiser l'indicible : une bande d'êtres des bas-fonds va dévorer un homme vif, et ce sous la houlette de Lucien et de son frère ! Horrifiée, Jeanne parvient à s'enfuir. Suite à cela, nombre de ses amis va mourir, et Jeanne fera même un étrange rêve...
Nous en sommes au second tome de cette trilogie scénarisée par Manini : depuis le premier tome, une autre série de Manini, Hollywood, est sortie. Ici, nous retrouvons un peu le milieu du cinéma dans ce tome, où Jeanne parvient à trouver un second souffle après ses aventures du premier tome. Ainsi, le graphisme de Michel Chevereau est ici volontairement sombre et glauque, ce qui colle bien évidemment parfaitement au récit de Manini.
Les scènes d'horreur et d'action sont ainsi bien mises en mouvement, même si elles demeurent malgré tout plutôt rares : l'accent est mis sur le personnage de Jeanne, et sur les multiples rencontres qu'elle peut faire au cours de ce tome. Ce second tome reste somme toute un tome de transition qui répond à certaines questions, mais qui en laisse bien d'autres ouvertes. Une lecture agréable, sans être non plus inoubliable au sein de la production actuelle.
