Alwaïd est une jeune fille couvée par sa mère qui la surprotège. Elle ne peut guère sortir de chez elle, sur son ordre et sur l'ordre lointain de son père, avec qui elle ne peut correspondre que par lettre. Celui-ci vit en Amérique, pour son travail. Pourtant Alwaïd, la nuit, s'envole en esprit de l'autre côté de l'océan et voit son père en compagnie d'une femme ressemblant étrangement à l'homme qui veille sur sa mère, Charles, engagé par son père, et qui a une grande influence sur ses décisions.
Une autre femme semble poursuivie par une malédiction. Elle a peur de parler, peur de détruire le monde autour d'elle à cause de sa voix. Aphélie arrive sur la plage et est observée par un artiste peintre qui prend quelques clichés de préparation... et tombe amoureux de la jeune femme au premier regard. Il va tout faire pour la courtiser, avec le prétexte de la peindre.
Quel rapport entre les deux jeunes femmes ? Rien, a priori nous dévoile la quatrième de couverture. Vous devinez sans doute qu'il n'en est rien. Cependant, pour le savoir, il faut aller au bout de cette grosse centaine de page de récit qui, souvent, est plutôt de l'ordre de la tranche de vie qu'autre chose. Le côté mystique, présent, n'est guère que suggéré la plupart du temps, et les passages de la vie d'Alwaïd sont parfois assommants. De fait, je n'ai guère su me plonger totalement dans le récit pourtant bien écrit, mais qui manquait de sens pratique par rapport à mes goûts.
Alors, je pense que cette novella plaira plutôt à un public féminin qui aime les histoires dramatiques où il faut lire entre les lignes. De ce point de vue là, Novae ne manque pas d'atouts. Léger détail, on remarquera que contrairement à son habitude, ce livre de Griffe d'Encre possède une illustration sur sa quatrième de couverture. Une façon de remarquer le double destin des personnages sans doute, tout comme l'illustration de couverture, toujours signée Magali Villeneuve, qui est parfaitement en adéquation avec le texte.