Ageha Yohsina un est lycéen qui aime se battre, mais qui s'arrange pour trouver des bonnes raisons de le faire. Cette fois, c'est pour défendre l'honneur de sa copine de classe, Madoka Kuraki, qu'il va aller provoquer une bande de brutes locaux. Il en revient avec quelques bosses et éraflures, mais victorieux. Pourtant, sa grande soeur se montre intolérante envers ce comportement de voyou et lui impose diverses corvées et un couvre-feu (avec au moins autant de violence que lui d'ailleurs). Voyant qu'il est en retard pour rentrer, Ageha se presse... mais s'arrête près d'une cabine téléphonique qui sonne, sans qu'il n'y ait personne autour. Par curiosité, il décroche... et croit être victime d'une hallucination : une sorte de monstre au dessus de la cabine. Reprenant ses esprits, il découvre une carte dans l'appareil, rouge, où il est écrit Psyren.
Le lendemain, Ageha remarque qu'une de ses camarades de classe, Sakurako Amamiya, semble vraiment dans son monde, refusant le moindre contact avec les autres. Or, dans leur enfance, Amamiya était plutôt souriante et généreuse en amitié. Pourquoi est-elle comme cela depuis le mois d'avril ? Par hasard, Ageha découvre le portefeuille de Sakurako à terre... avec à l'intérieur, une carte de Psyren !
Une série du Shônen Jump, ce n'est jamais anodin. Psyren démarre donc en prenant le temps de mettre en place son univers... et le moins que l'on puisse dire, cest qu'il le fait très bien. Ce premier volume est une sorte de grosse introduction, qui nous amène dans un univers noir où sont projetés des personnalités très diverses. Ce monde de Psyren, c'est un paysage apocalyptique, avec une énigme : pourquoi ces personnes y ont été projetées ? Et qu'ont-ils à y faire ? Sakurako semble d'ailleurs en savoir plus que les autres à ce sujet, mais Ageha la retrouve blessée, et elle ne peut se défendre.
Cette situation vous rappelle quelque chose ? Et oui, les plus matures d'entre vous auront sans doute reconnu le seinen Gantz, un des best-seller de Tonkam, où des individus très diversifiés doivent accomplir une mission dans une dimension parallèle. Psyren n'est pas aussi bourrin que Gantz, heureusement pour un shônen. Mais l'idée est fort proche, avec un peu plus de légèreté, plus d'humour, mais sans oublier le fond de l'histoire, avec une énigme que de nombreuses personnes cherchent à résoudre pour de mauvaises raisons. Le tome deux va ajouter un critère pour bien séparer Gantz de Psyren, en l'occurrence des pouvoirs psychiques. Ce dernier point est ce qui va remplacer les diverses armes à feu du seinen, et va plaire forcément aux amateurs de science-fantasy dont je suis.
Pour résumer, Psyren est une intrigue qui mêle notre monde et un autre, dont l'origine sera dévoilée dans le volume deux. Le rythme des scènes est crescendo, les dessins sont de bonne qualité, et l'univers très détaillé. Tous ces éléments m'ont fait immédiatement aimer cette nouvelle série et le deuxième opus, dont je vais vous parler dans la prochaine chronique, ne va pas m'infirmer dans cette idée. La meilleure sortie shônen de l'année selon mon point de vue ! J'espère que les seize volumes que compte la série seront du même acabit.