Un Anglais se rend en Israël pour participer à un culte sataniste...
Un jeune garçon nommé Daniel se fait torturer tous les jours par ses parents au nom du Seigneur. Grâce à des pratiques de magie noire, il finit par tuer son père et maintient sa mère sous contrôle.
Le docteur Bannermann, éminent généticien, s'est toujours refusé à déposer les brevets de ses recherches. Il passe son temps à conspuer les entreprises pharmaceutiques, mais sa situation financière va l'obliger à travailler pour la Bendix Schere.
Anna Sterling n'arrive pas à avoir d'enfants. Son médecin lui prescrit donc du Maternox, un produit miracle qui a déjà réussi sur des millions de femmes.
Sarah Johnson meurt en couches, après des mois de maladie inexpliquée, et met au monde un enfant qui souffre de graves malformations et qui va mourir dans les heures qui suivent sa naissance. Elle avait pris du Maternox.
Conor Molloy est américain. Spécialisé dans les brevets, il est engagé par la Bendix. Pourtant, il semble avoir certaines choses à lui reprocher.
Après la mort tragique de sa fille et le suicide de son beau-fils, Hubert Wentworth, rédacteur en chef d'une gazette locale, met sur la trace du Maternox son meilleur élément, une jeune journaliste prometteuse d'une vingtaine d'années. Cette dernière décède d'une brutale collision de sa voiture avec un train.
Géant financier dont les tentacules trempent autant dans les uvres caritatives que dans la production de lait pour bébé, la Bendix Schere semble au premier abord être un employeur respectable et un industriel attentif à une certaine éthique. Mais son siège principal est un bloc de béton sans fenêtres, si sécurisé que les téléphones des employés sont sur écoute. De plus, leur charité affichée ne finance en définitive que des branches dans lesquelles la société a des intérêts. Que dire alors de cette plainte au niveau internationale qui accuse la Bendix d'avoir tué des centaines de bébés africains avec leur lait premier âge? Finalement, il s'avère que les trois femmes décédées lors de l'accouchement qui avaient mis au monde un enfant cyclope avaient pris du Maternox. Impliquée dans cette histoire contre son gré, ce thriller va devenir l'enquête regorgeant de dangers de Montana Bannermann, la fille du célèbre chercheur.
Saupoudrant l'aventure de quelques touches sanglantes, Peter James met sur pied un ballet de personnages en tous genres, dont les histoires réparties sur plusieurs dizaines d'années s'entremêlent dans un fouillis qui paraît peu clair sur les cinquante premières pages. Passé ce cap quelque peu périlleux, Alchimiste s'avère être un tourbillon fascinant un peu glauque qui nous emporte au cur des intrigues du milieu médical ; des acteurs principaux, chercheur et entreprise pharmaceutique, aux incontournables profit, argent et intérêts personnels, ce roman dresse, en forçant le trait bien entendu mais sur un ton qui nous fait croire à l'authenticité de certaines pratiques, un portrait délectable à lire mais fort peu glorieux de tout ce qu'il ne faudrait jamais savoir sur les médicaments que l'on prend tous les jours.
