La vie de Cadel a repris son cours après son passage à l'institut Axis. Enfin presque. Il a tout de même appris que son mentor, Prosper English, cachait d'odieux desseins, et pire que cela, qu'il était son véritable père. Mais il est maintenant en prison, et Cadel est retourné vive chez sa famille d'accueil. Prosper English refusant de reconnaître sa paternité, les origines de Cadel sont floues : est-il australien ? Est-il américain ? Aucun des deux pays n'accepte de lui accorder une nationalité et le jeune garçon se trouve donc privé d'inscription à l'université. Il reste à la maison, subissant les brimades de Brutus, un autre garçon placé chez les Donkin. Il ne sort que pour aller voir sa meilleure amie Sonja, mais ne s'y rend jamais seul. Etant le seul à pouvoir témoigner contre Prosper English, Cadel est placé sous surveillance policière jour et nuit, au cas où le prisonnier chercherait à le neutraliser.
Malgré la police qui surveille ses moindres faits et gestes, deux personnes parviennent à rentrer dans la chambre de Sonja alors qu'il lui rendait visite. L'homme et la femme se font passer pour des travailleurs sociaux souhaitant proposer aux deux enfants une place dans leur maison d'accueil pour jeunes en difficulté. En réalité il n'en est rien. Ils souhaitent faire comparaitre en justice une société qu'ils soupçonnent de méthodes frauduleuses. Pour cela, ils ont crée un groupe d'infiltration, la Genius Squad, composé de génies de l'informatique. Leurs statuts de travailleurs sociaux n'est qu'une couverture, leur motivation est en réalité de recruter Cadel et Sonja. Qui acceptent.
Le rythme du récit est le même que dans le premier tome. Il démarre lentement, car l'auteure prend le temps de poser l'histoire, décrivant les journées ennuyeuses de Cadel qui justifieront son enthousiasme à intégrer la Genius Squad. Mais dès que Cadel pénètre dans cette maison l'histoire part sur des chapeaux de roue : complot, secrets, révélations, tout s'enchaîne vite, et surtout, tout s'enchaîne bien. Car Catherine Jinks mène parfaitement son intrigue, sans faux pas. On ne s'ennuie pas du tout, malgré l'abondant jargon informatique, qu'il n'est pas nécessaire de connaître pour comprendre l'histoire. C'est aussi un univers moins froid que dans le premier tome, grâce à un peu plus d'humour, et surtout grâce au soutien affectueux de l'assistante sociale Fiona et de l'inspecteur Greeniaus. L'inspecteur s'avèrera une aide précieuse pour protéger Cadel de son "père", qui reste une menace permanente.
Ce second tome poursuit une série intéressante, avec une intrigue fouillée, mettant à la portée des adolescents une histoire d'apparence plus adulte. La fin de ce volume annonce une suite, et au vu de la qualité de Evil Genius et de Genius Squad, je l'attends avec grand plaisir.
