Ninako sait à présent qu'elle est amoureuse de Ren, tout en sachant que ce dernier a déjà une petite amie : la grande soeur de Daiki, et mannequin d'un grand magazine de mode qui plus est. Mais pour être totalement honnête envers elle-même ainsi qu'envers Ren, Ninako ne peut s'empêcher de lui dévoiler ses sentiments, à la gare centrale, de la façon la plus spontanée qui soit. Bien sûr, Ren doit refuser, et le fait avec tact, et les deux jeunes gens promettent de continuer à se voir, en tant d'amis. Mais ceci est chose fort difficile au Japon, selon les convenances. D'ailleurs, les filles qui se sont fait prendre un râteau avant par Ren mettent le grappin sur Ninako pour la faire venir dans leur club... mais Ninako s'aperçoit que leurs motivations sont loin d'être en accord avec ses propres sentiments.
Mais Ninako elle-même a bien du mal à rester naturelle devant Ren, à tel point qu'elle confond ce dernier avec un autre garçon, Andô, qui est une des connaissances de Ren. Andô comprenant la situation a bien l'intention de faire chanter gentiment Ninako pour obtenir son numéro de téléphone.
J'avais parlé dans la chronique du premier opus de l'absence de sentiments mauvais, et j'ai bien conscience que les phrases ci-dessus peuvent paraître contradictoire. En réalité, ces deux faits ne sont là que pour mettre en avant les sentiments de Ninako et ceux de Ren. Le personnage d'Andô, lui, est plus intéressant et va devenir récurrent, en se liant à d'autres personnages secondaires clé comme celui de Sayuri, qui a proposé à Daiki de sortir avec elle. Bref, les sentiments des personnages évoluent constamment, et contrairement à de nombreux récits, leurs réactions sont naturelles, et franches.
Autre point à mettre au crédit de la série, Io Sakisaka, qui est une habituée des courts récits puisque Strobe Edge n'est que sa première longue série, c'est d'avoir profité de cette expérience du one-shot pour développer l'histoire de Ren et de Mayuka Korenaga, la grande soeur de Daiki, en un court récit. Elle explique leur rencontre, et les raisons qui ont poussé ces deux là à sortir ensemble. Ce récit d'une quarantaine de pages permet de mieux comprendre les sentiments de Ren, et ceux très purs de Mayuka. On comprend facilement pourquoi Ninako ne peut pas ressentir de jalousie envers la soeur de son ami Daiki.
Bref, si le premier opus de Strobe Edge m'avais laissé septique, ce deuxième tome m'a vraiment intéressé, voire conquis. Je veux désormais savoir la suite ! Ce shôjo est-il réellement 100% addictif comme l'exprime la quatrième de couverture ? Aux lecteurs d'en décider.