Les Chroniques de l'Imaginaire

Le serment de l'épée (Le serment de l'épée - 2) - Weber, David

Bahzell Bahnakson est toujours en fuite suite à son intervention pour sauver Dame Farmah des griffes du prince de la Couronne de Navahk. Ce dernier, fort remonté contre l'otage de son père qu'il pensait inoffensif voire lâche n'a de cesse de le voir mort pour préserver ce qui lui reste de réputation. Lors de ses pérégrinations Bahzell a rencontré une seconde demoiselle en mauvaise posture, Zarantha dont il sait qu'elle lui cache manifestement des informations importantes. N'importe, ils décident de prendre la route ensemble car cette dernière a fortement besoin d'une protection active et le hradani possède la carrure adéquate pour cette tâche. Après s'être accordé un repos bien mérité qui a permis à Tothas, le serviteur de Zarantha, de se remettre d'une mauvaise maladie, ils se mettent en marche avec pour premier objectif d'empêcher la mule de la jeune fille de mordre Bahzell.

On retrouve pour la deuxième fois notre héros aux oreilles de renard et à la grandeur marquée à tous les niveaux, physique et mental. Ne trouvant pas suffisant ses ennuis, il décide de s'en créer de nouveaux en se jetant dans une bagarre. Bien que ce soit Brandark qui possède un grand nez, c'est lui qui fourre de nouveau le sien dans une affaire qui ne le concerne pas. Ce livre est la continuité directe du premier car il reprend au chapitre vingt comme si l'histoire avait été scindée. En cela il ne forme pas un roman à part entière car il ne peut être lu de manière indépendante.

Les éléments du tome un sont toujours présents ; il n'y a pas de grands changements entre les deux, de fait. La carte, assez joliment réalisée par ailleurs, est encore présente cependant c'est seulement à la fin de ce volume que l'on trouve le détail du panthéon des dieux des différentes forces en présence. Ce petit récapitulatif étant assez important, il est vivement conseillé d'acheter les deux et de les lire à la suite après avoir consulté ce topo en fin de tome deux.

La présence écrasante de Bahzell domine toujours le roman au point de réduire toutes intrigues secondaires à la taille d'un timbre poste. On a l'impression de lire un livre unidimensionnel tant la déviation des aventures du personnage principal ne revêt visiblement pas grand intérêt pour l'auteur. Bien sûr de nouvelles personnes font leur apparition ; la plupart du temps elles sont incorporées à l'histoire à travers Bazhell.

Il s'avère dans ces conditions assez compliqué de faire une chronique spécifique pour ce volume tant par la similarité qu'il présente avec le premier tome que par le fait qu'il soit une suite directe et non le commencement d'un nouveau récit. Aucune nouvelle remarque valable ne peut ainsi émerger. Les défauts et les qualités sont toujours présents, les personnages inédits ne sont pas assez développés psychologiquement pour voler la vedette au héros ou pour prendre en charge une partie de l'intrigue. Quant au style, il demeure résolument basique.

Reste évidemment un plaisir de lecture non négligeable qu'il ne faudrait pas oublier dans cette avalanche de critiques. Il n'est absolument pas déconseillé de découvrir Le Serment de l'Épée simplement il n'y a là rien de révolutionnaire, ni de particulièrement original.