Anita Blake a un étrange pouvoir : elle est capable de relever les morts pour en faire des zombies. Cela est utile et payant quand des personnes encore en vie veulent avoir une dernière conversation avec une personne défunte. Mais Anita a aussi un autre boulot : elle est l'Exécutrice. Elle tue les vampires qui ont enfreint la loi. Les vampires sont aujourd'hui connus par tous et ont des droits, du moins aux Etats-Unis. Mais, comme tous citoyens, des devoirs aussi. S'ils ne les respectent pas et qu'un ordre d'exécution a été rédigé par les représentants de la loi, Anita est là pour l'appliquer. Ce qui tombe bien puisqu'elle n'apprécie pas vraiment les vampires.
Aussi, elle est surprise quand Willie, un vampire, vient l'embaucher. Mais Willie ne cherche pas Anita pour ses talents de nécromancienne mais pour qu'elle enquête sur des meurtres de vampires. Ce qu'elle refuse immédiatement. Mais les vampires sont tenaces et ils vont utiliser l'enterrement de vie de jeune fille de Catherine Maison, une amie d'Anita qui se marie dans un mois, pour lui forcer un peu la main. Ce qui ne va pas la mettre dans de bonnes dispositions. Mais qui en a quelque chose à faire de ses dispositions ? Elle va devoir donner le meilleur d'elle-même à présent, si elle ne veut pas que son amie en pâtisse.
Comme pas mal de monde, je connais le nom de Laurell K. Hamilton, même si je n'ai pas lu ses livres. Il faut dire que le personnage d'Anita Blake est presque une institution aujourd'hui. Mais après les romans, c'est au tour des comics de raconter les aventures de cette tueuse de vampires. Plutôt que de partir sur des histoires inédites, il a été décidé d'adapter les romans déjà parus. Certains râleront sans doute, mais cela évitera des déboires comme pour Mercy Thompson ; tout le monde n'est pas fait pour écrire des scénarios de comics même si ces mêmes personnes savent écrire des romans. Du coup, Stacie Ritchie et Jess Ruffner-Booth (la première sur les cinq premiers chapitres, la seconde pour le sixième) se sont penchées sur cette adaptation. Malgré quelques transitions qui auraient nécessitées plus de clarté, j'ai trouvé que, dans l'ensemble, c'était bien rendu. On a encore beaucoup de choses à apprendre d'Anita, mais tout ne peut pas être dévoilé dès les premières aventures, sinon, qu'aura-t-on à lire dans le futur ? Cette adaptation est aussi réussie grâce au dessin de Brett Booth. Il a un style comics moderne très prononcé. On pourra lui reprocher des vampires sans doute un peu trop identiques et, pour ma part, des cicatrices quelque peu bizarres, mais son dessin est bon et lisible. Il est certain qu'il faut aimer ce genre de dessin, de la vague Michael Turner et autre Jim Lee, mais on ne pourra pas lui reprocher de ne pas servir la série.
Pour ma part, ce premier tome m'a donné envie d'en connaitre plus sur le monde d'Anita Blake. Je pense qu'il y a encore une marge de progression pour en faire une série très bonne, mais elle permet déjà de bien divertir le lecteur, ce qui est une bonne chose en soi.