Daniel Kilgore, à défaut d'avoir une relation durable avec une femme, après tout, il était prêtre, voyait de temps en temps une prostituée du surnom de Charity. Aussi, quand il se sentit plus en paix avec lui-même et ce qu'il était devenu, il lui rendit visite. Seulement Ronnie, son souteneur, ne l'entendait pas de cette oreille. Soit il payait, soit il dégageait. Quand Charity lui demanda de ne pas s'énerver, il la frappa. Erreur. Parce que Daniel Kilgore n'était plus la même personne. Il était hors de question qu'il se laisse marcher sur les pieds. Et, le plus important, hors de question qu'il laisse Charity se faire frapper. Aussi, il pénétra dans l'appartement. Là, des voyous armés l'attendaient. Pas de chance pour eux.
Plus tard, quand le carnage fut terminée, Daniel se rendit chez Amanda. Elle lui expliqua qu'elle s'était réveillé entourée de liasses de billets. Elle ne savait pas ce qui s'était passé, mais elle avait de l'argent. Beaucoup. Kurt compris tout de suite que l'argent provenait de Mirage et demanda à Daniel de tout raconter à son ancienne femme sur la vie qu'il avait mené en cachette. Et pour qu'elle puisse croire Daniel, il lui montra comment accéder à une cache d'armes dans leur appartement.
Pendant ce temps, Daniel devait quand même aussi poursuivre son entrainement à l'agence, s'il voulait pouvoir intégrer le service actif. En parallèle, il essayait de découvrir ses limites quand il était Haunt. Un emploi du temps plutôt chargé.
Ce deuxième tome des aventures de Haunt va ravir les fans puisqu'on va découvrir des épisodes qui n'étaient encore pas parus dans le regretté Les chroniques de Spawn. L'histoire avance et on va découvrir tout à la fin certainement la chose qui va devenir un grand ennemi de Haunt. Mais on n'en sait pas plus pour l'instant. Sinon, Robert Kirkman sait manier son personnage avec brio. Entre les histoires de famille, les histoires de cur, l'entrainement, le changement de vie et les ennemis qui ne sont pas là à se tourner les pouces, on a largement de quoi faire. Pas un seul moment la tension n'est relâchée. On sent qu'il aime son personnage et qu'il a encore des milliers de choses à lui faire vivre. Et on n'attend que ça, d'ailleurs.
Au dessin, Greg Capullo fait un bon boulot. On n'en attend pas moins de lui, vu son talent. Je ne dirai pas que ses choix de cadrage ou son trait révolutionnent le genre. Mais il assure un travail excellent dans ce qu'il sait faire. Et cela colle parfaitement à l'ambiance que veut avoir la série. C'est très lisible, bougeant, touchant. Bref, réussit.
Ce deuxième tome confirme donc tout le bien du premier et même va un peu plus loin. Il est certain que ceux qui avaient accrochés adoreront. Et ceux qui restaient encore un peu sceptiques ne le seront plus. En gros, un grand succès.
