Dans ce village, Timo est réputé pour inventer des histoires et avoir peur pour un rien en croyant voir des monstres là où il n'y en a pas. Seulement, cette fois, il arrive en courant, apeuré, et semble véritablement avoir vu quelque chose. Du coup son père va le suivre pour vérifier ses dires. Et, effectivement, il y a du sang sur le chemin. Que se passe-t-il ? Et qui est cette personne terriblement blessée ? Timo en tous cas ne sera pas puni cette fois pour avoir menti. Même si cela ne présage pas forcément quelque chose de bon pour le village.
Deux femmes suivent une piste sanglante. Elles recherchent Illiana, une des leurs, blessée. Serait-elle celle que le village de Timo a recueilli ? Bientôt, elles vont devoir rejoindre leurs homologues pour rendre compte de leurs recherchent. Qui ne sont pas simples puisque, dans le même temps, elles doivent protéger la "Sainte", Luminae. Tout en évitant le plus possible de se confronter aux bestioles. Elles sont capables de les combattre, mais les bestioles sont toujours en nombre, ce qui complique les choses. Et puis, elles ne savent pas trop d'où elles viennes et ce qu'elles veulent. Seraient-elles le signe annonciateur d'autre chose ?
C'est ce que les protectrices de Luminae vont bientôt découvrir.
Luminae est une nouvelle série qui va vite. Tellement vite que l'on ne sait pas forcément encore trop ce qu'il se passe, même après quatre-vingt pages. On voit des femmes partout qui protègent une entité féminine, Luminae. Il semble que des personnes lui en veulent, mais sans que l'on sache vraiment pourquoi. D'ailleurs, cela change tellement souvent que l'on a parfois même du mal à savoir qui est qui parmi les femmes qui composent cette garde. Le début du tome est donc un peu nébuleux et il faut s'y faire. Parce que les explications ne viendront pas forcément autant qu'on le souhaiterait. Pourtant, on rentre finalement dans le monde, essayant de raccrocher les morceaux, puis on se dit, au vu de ce que l'on lit, que les choses se feront naturellement plus tard. Le souci c'est surtout que l'on n'a pas un volume classique avec seulement quarante-huit pages, et malgré tout, on est bien moins avancé que si ça avait été le cas. C'est assez perturbant. En fait, pour ce premier tome, il aurait fallu deux fois plus de pages. Pour entrer totalement dans le monde que veut nous faire découvrir Bengal. Pour apprendre à mieux connaitre les personnages qui, pour l'instant, sont opaques.
Du coup, c'est un bilan contrasté. Parce que oui, je ne peux le cacher, je me suis posé plein de questions quand j'ai attaqué la lecture. Je trouvai qu'il manquait des repères pour que le lecteur puisse avancer. Puis, au fil de la lecture, j'ai été happé par l'histoire. Pour l'instant, rien de révolutionnaire et il faut bien avouer que l'intrigue n'avance pas beaucoup au fil du tome. Et puis, il y a trop de personnages actuellement pour que l'on sache où donner de la tête. Mais, les évènements qui se déroulent ont su quand même capter mon attention. J'ai envie de connaitre la suite.
Le trait de Bengal est clairement orienté manga, même si on retrouve des influences franco-belges ou même comics. Vif dans les scènes d'action, pour quelqu'un qui, comme moi, ne lit pas de mangas, cela peu dérouté. Mais pareil, on s'y fait. Et c'est finalement assez lisible. Certaines planches manquent de phylactère pour expliquer un peu ce que l'on voit, parce que ce n'est pas aussi limpide pour nous que dans l'esprit de l'auteur. Mais ce ne sont pas quelques cases sur l'ensemble du tome qui posent réellement un problème.
Finalement, c'est une impression de trop peu qui nous assaille à la fin de la lecture. On en aurait voulu plus. Et, pour une lecture qui s'avérait laborieuse au début, c'est plutôt une bonne nouvelle, non ? Vivement la suite.