Lolita est une chanteuse ultra populaire, et ce avec à peine un seul album. Il faut dire que sa personnalité plaît, avec ses provocations et son ton irrévérentieux. En tout cas, ce n'est pas le jeune Médhi qui dira le contraire. Déclaré malade, porteur du virus Marabout, il doit vivre enfermé avec les autres malades dans une ville-sanatorium... un véritable ghetto où les habitants, si je puis dire, attendent de mourrir puisqu'ils n'espèrent plus de remède. Pourtant, la vie continue, avec ses traffics, ses distributions par les ONG... et la solidarité qui existe néanmoins.
Du côté des Majors, une lutte entre les robots chanteurs et Lolita s'installe petit à petit, avec comme épée de Damoclès le nom de Neponine, le dirigeant de la planète depuis plus de quinze ans, en guise de censure. Malgré tout, Lolita entend continuer ses provocations. De fait, son nouvel album se vend très bien, au déplaisir de certains qui ne supportent plus son attitude. Ils ignorent que ce fameux comportement est programmé... au sens strict du terme.
Complot mondial, icônes, mensonges en tous genre et enfin trahisons. Voilà un bon résumé de ce qu'il se passe dans Lolita HR, qui est loin d'être une série inconnue par la amateurs de global manga. En effet, cette histoire a déjà été en prépublication sur le magazine Shogun ou encore dans la première publication en format manga (je vous renvoie aux chroniques de ma collègue Toonnette)... ou alors par la bande dessinée A.doll.a, éditée à nouveau par les Humanoïdes associés. Pour ceux qui ont lu ces anciennes versions, vous n'allez pas apprendre grand chose de nouveau. Mais alors quel est l'intérêt d'une nouvelle édition ? La raison en est fort simple : la suite.
En effet, si les Humano avaient lancé le projet de départ, il l'a de même arrêté, ainsi que ses autres séries du projet global manga, alias Shogun. L'essai de transformer certaines séries en taille de BD inédites n'a sans doute pas assez bien fonctionné pour poursuivre plus loin l'aventure. Or l'auteur, Delphine Rieu, croit en son scénario, au point de créer une association sur Angoulême qui reprend la licence de la série, qui reprend de fait son titre original, et nous promet la suite pour fin 2011 (ou plus probablement en 2012). Or, si les dessins ne sont pas forcément toujours à la pointe, le scénario de Lolita HR a été remarqué par ses lecteurs comme étant novateur pour de l'anticipation, en mêlant la poésie de la musique, et une société dictatoriale.
Bref, malgré le prix un peu élevé, mais une bonne qualité d'édition, cette troisième publication de la série montre un intérêt si la promesse d'une suite est tenue... auquel cas je serai au rendez-vous.
