Il y a très longtemps, les mages ont failli causer la destruction du monde. Du coup aujourd'hui la pratique de la magie est encadrée par le Cercle de Magie, sous la surveillance des Templiers. Un mage qui n'agit pas dans le cadre du Cercle peut être mis à mort par un templier. Il y a quelques années, une mage et un templier tombèrent amoureux. Leur union ne dura guère longtemps, le templier faisant marche arrière, mais elle donna naissance à une fille. Le père n'était pas au courant et la mère avait fui le Cercle au dernier moment pour donner naissance à son enfant en toute liberté et ainsi lui donner une chance.
Des années plus tard Aurore évolue dans une famille de forgerons. Elle manipule la magie du feu, comme sa mère biologique avant elle, ce qui lui est bien utile pour forger des objets d'exception. Sa famille adoptive l'a toujours acceptée telle qu'elle est, tout en sachant que son secret doit le rester. Alors qu'elle part avec son petit frère et son cousin pour faire affaire avec les nains, voilà que sa famille est attaquée et sauvagement tuée. Aurore n'aura plus qu'une seule idée en tête après cela : la vengeance. Et c'est cette vengeance qui va la mener aussi dans une quête pour ses origines.
Dragon Age est un comic qui se passe dans l'univers du jeu vidéo Dragon Age: Origins. Personnellement, je ne connais pas, donc je n'en dirai pas plus sur le sujet. L'histoire se passe dans un monde de fantasy où la magie est bridée. Pas complètement interdite, son utilisation n'est cependant autorisée que dans l'enceinte d'une académie hautement surveillée. Pas grand intérêt, me direz-vous, et je suis bien d'accord. Mais c'est justement ce qui fait l'originalité du monde. Après, l'histoire en elle-même n'a rien de vraiment originale. Une jeune fille va découvrir qui sont ses parents à travers une quête de vengeance semée d'embuches et durant laquelle elle fera connaissance avec des personnes fiables qui deviendront ses amis. Pourtant, même si cela manque d'inventivité, c'est bien traité.
Après, le dessin est divisé en deux. Les premières pages sont dans un style très actuel, ciselé. J'ai mis un peu de temps à m'y faire, parce que je n'étais pas persuadé que ce soit la meilleure approche graphique pour ce genre d'histoire. Mais c'est comme tout, on s'y fait. Et justement quand je m'y étais fait, voilà que le dessinateur change. Globalement le cahier des charges est respecté dans ce sens où on reconnait les personnages. Par contre, le style n'est plus du tout le même. Il est très épuré et manque de sel par rapport aux premières pages. C'est assez grossier par moment, privilégiant le rendu général aux détails. Et du coup, cela en manque, de détails. Dommage.
Au final, Dragon Age se laisse lire même s'il ne restera pas dans les annales.