Seyonne est un Gardien dEzzarie, un sorcier-guerrier, un rempart entre les hommes et les ravages des démons. Mais lorsquil reprend son rôle de Gardien après seize ans desclavage, Seyonne découvre que cette guerre secrète menée avec tant dassiduité depuis dix siècles par les Ezzariens est une guerre contre eux-mêmes. Les rai-kirah, les démons, ne sont pas des êtres mauvais, portés sur la destruction, mais plutôt des fragments de leurs propres âmes, arrachés par un ancien sortilège et exilés dans un pays glacé. Convaincu que cette séparation antique doit être abolie, Seyonne entreprend de libérer les rai-kirah en déverrouillant la voie. Mais pour accomplir cette tâche, il est forcé de sunir à un démon nommé Dénas. Les Ezzariens condamnent Seyonne au bannissement pour son geste.
Depuis, des visions dune forteresse sinistre où quelquun de puissant et de dangereux est emprisonné, mettant en péril les âmes humaines, le hantent. Dénas prend parfois le contrôle du corps de Seyonne pour perpétrer le massacre des humains qui croisent sa route. Lancien Gardien est au bord de la folie, persuadé quil doit élucider le mystère du prisonnier sil veut sauver son monde, et ce, malgré sa peur.
Mais des assassins, envoyés par les ennemis du prince Alexander, tentent de le tuer. Seyonne découvre que le prince est sous le coup dun Kanavar, un serment dhéged. Il est donc en grand danger. Seyonne se précipite vers Zhagad afin de prévenir son ami du contrat qui est sur lui. Hélas, lempereur est mort sous la lame dun assassin et Alexander, son fils, est fortement soupçonné.
Seyonne doit choisir entre son désir de protéger le prince Alexander ou tirer son monde des griffes de cette puissance supérieure qui menace de détruire lhumanité et les rai-kirah. Un choix cornélien.
Dernier opus de la trilogie Les livres des rai-kirah, ce tome 3 ne déroge pas à la qualité des ouvrages précédents. Avec son souci du détail, Carol Berg entraîne son lecteur dans les pensées de son héros pour mieux aborder les choix qui soffrent à lui.
Avec une fluidité toute féminine, Carol Berg nous emporte jusquà la fin du récit et lon se retrouve, une fois le livre refermé, rêvant encore des pays oniriques et de son héros. Il faut souhaiter que les prochains ouvrages de cette auteur soient traduits en français, car cette trilogie démontre ses talents de conteuse.