Lors d'une mission à Londres, la sur de Spyder, Meilin Bao, s'est fait capturer. Elle connait beaucoup trop d'informations confidentielles pour être laissée aux mains du MI6. Du coup, Spyder va devoir trouver une monnaie d'échange qui puisse intéresser le MI6. Avec son équipe, il vont capturer Nelson Bright, un jeune agent montant. Seulement, son père, James, un agent à l'ancienne mode, va tout faire pour récupérer son fils, même s'il doit s'allier à d'anciens agents qu'ils ne comptaient plus cotoyer.
L'échange est programmé entre le HK3 et le MI6. Mais des envoyés d'Alice vont aussi être de la partie. Alice est un agent double mythique dont personne ne peut prouver l'existence et qui agirait dans l'ombre. Seulement, elle existe bien et Chester et la Dame de Cur, deux de ses agents de terrain, vont s'inviter dans l'échange qui, du coup, ne se passera pas comme prévu.
Dans les hautes sphères, cela cogite aussi. Personne n'aimerait que les informations de l'autre camp tombent dans de mauvaises mains. Mais les motivations ne sont pas aussi simples non plus. Le monde de l'espionnage est décidemment un panier de crabes.
Avec son premier tome, Spyder s'était montré comme une bonne série B d'action. Ce troisième tome ne fera pas mentir cette impression, en y ajoutant une dimension de politique dans le milieu de l'espionnage qui n'est pas inintéressante. Au contraire, on voit bien ce qu'est ce panier de crabe de l'intérieur. Et on n'aimerait pas être à la place de ces agents dont la vie vaut peu, s'ils ne servent plus à grand-chose ou s'ils sont un danger pour leur pays. Certes, c'est une BD mais je doute que la réalité soit vraiment très différente.
Graphiquement, la série change encore de dessinateur. Mais Sébastien Vastra garde parfaitement la ligne graphique imposée par les deux tomes précédents. Spyder a beau être une série B, sa qualité n'est en rien discutable. Certains décors manquent peut-être parfois de détails, mais c'est pour mieux se concentrer sur ce que les personnages vivent. D'ailleurs, on ne s'en rend pas vraiment compte à la première lecture, mais plutôt quand on revient dessus. Bref, le boulot est fait et bien fait.
Sébastien Latour arrivait avec une nouvelle série. Mais ce qu'il fait de Spyder est vraiment bon. Du coup, de simple série B on passe maintenant à une série B de bonne envergure, capable de rivaliser avec les plus grands. Pari tenu. Vivement le quatrième (et dernier ?) tome !