Les Chroniques de l'Imaginaire

Les huit émeraudes - Wentworth, Patricia

Caroline ne comprend pas comment il se fait que son cousin, ce Jim qu'elle a chéri toute sa vie, et dont elle attendait la visite, ne lui ait pas donné de nouvelles. Aussi, après le naufrage de l'Alice Warden, quand elle entend à la radio qu'un homme nommé Jimmy Riddell ou Randal est à l'hôpital d'Elston, elle s'y rend. Mais c'est seulement pour découvrir que Jimmy Riddell a été identifié par son épouse, Nesta, qui l'a immédiatement emmené en voiture.
Quand il émerge de son semi-coma, une femme inconnue, et qui lui est immédiatement antipathique, l'appelle Jimmy, ce qu'il déteste, et l'informe qu'elle est son épouse depuis peu. Il est bien en peine de la contredire, puisqu'il ne se souvient de rien. Sauf d'émeraudes dans la main de quelqu'un... Elle, en tout cas, est convaincue qu'il a pris les émeraudes et manqué de peu tuer Elmer van Berg, leur propriétaire, qui est dans le coma depuis l'agression. Et bien sûr elle veut sa part, puisqu'elle a participé à l'organisation du coup.
Jimmy, lui, veut réfléchir en paix.

Rien de très original dans cette histoire, classique s'il en est, de quiproquo suite à une amnésie. Tout lecteur habitué des polars du début du XXe siècle sait d'emblée que le jeune homme sympathique en fâcheuse posture ne peut être qu'innocent afin de pouvoir épouser la belle et méritante jeune fille qui n'a jamais aimé que lui. Il n'empêche que c'est bien rythmé, bien raconté, que les personnages sont croqués avec un talent qui n'exclut pas l'ironie (Min et Kitty sont des modèles dans le genre, comme Pansy Ann). En somme, c'est un bon moment de lecture, pour les familiers et amateurs de ce genre de littérature.