Cet écrivain autrichien, décédé en 1989, a reçu plusieurs prix littéraires. Dans ce recueil il raconte les circonstances de chacun de ces prix, ce qu'il a fait de l'argent gagné, pourquoi il a accepté, ce qui se passait dans sa vie à ce moment-là etc...
L'idée de départ (ne parler que de ses prix littéraires) donne déjà une idée de l'ego surdimensionné de l'écrivain... Bernhard a une belle écriture, et sait ponctuer ses réflexions d'anecdotes pour éviter que le lecteur ne s'ennuie. Chacun des chapitres, représentant un prix différent, est écrit d'une seule traite, sans retour à la ligne, sans saut de ligne, ce qui peut essoufler le lecteur.
Ces petits textes ne m'ont pas vraiment donné envie de lire cet auteur que je ne connais pas. Il parait imbu de lui même, d'un caractère assez râleur, et les discours qu'il prononce à ces remises de prix (certains sont insérés dans le livre) sont abscons.
Les répétitions incessantes sur l'argent qu'il va toucher, qui est la seule raison pour laquelle il accepte tous ces prix, sont lassantes. Quelques anecdotes vont toutefois donner un intérêt à ce recueil (son accident avec sa belle voiture, le discours offensant le ministre...), mais on ressent bien que cet écrivain avait une haute opinion de lui-même et le ressenti final est assez mitigé.
