Les Chroniques de l'Imaginaire

Excentric Club (Lady Elza - 1) - Dufaux, Jean & Wurm, Philippe

Nous sommes à Londres. Une épouse trompée découvre son mari avec son amante... Elle en devient folle de rage et, en essayant de tuer Lady Elza, elle ne parvient qu'à se mettre une balle dans le pied... C'est ainsi que la Lady en question se retrouve dans le froid et la nuit en petite tenue, heureusement bientôt sauvée par une bande de pompiers tout heureux de leur prise. Pour autant, la pause est de courte durée... La dame trompée a le bras long, et surtout un frère prêt à tout pour la venger. Lady Elza n'a d'autre choix que celui de fuir la capitale, et d'aller passer un peu de temps à la campagne...

C'est chez son cousin, Lord Palfy, qu'Elza trouve refuge. Elle est maintenant accompagnée de Jimmy, un jeune coureur de jupons qui aimerait aller bien plus loin avec Elza... Cette dernière se rend chez une dame du nom de Tuba Longfree, une personne énigmatique qui joue du tuba, et qui est chargée de recruter les personnes ayant un don particulier... Dans les environs, il existe un club de personnes riches appelé l'Excentric Club... Pour en faire partie, le don d'Elza va devoir se révéler, notamment en voyant un village apparaître au bout d'une longue vue, un village qui n'est censé apparaître qu'une journée, une fois l'an...

Et la particularité de ce village appelé Ornfield ? Il possède un donjon, à l'intérieur duquel un homme du nom de Bob Byron est retenu prisonnier depuis de nombreuses années. Le village est également entièrement désert, et il est demandé à Lady Elza d'apporter la montre gousset de Byron aux membres de l'Excentric Club, afin d'en faire également partie...

Voilà une série qui plaira aux amateurs de pure bande dessinée franco-belge ! On y retrouve les dessins de Wurm, qui n'ont rien à envier à la pure tradition ligne claire d'Hergé, que l'on retrouve dans Blake et Mortimer par exemple. De plus, Dufaux est au scénario, ce qui donne l'occasion de suivre les frasques d'une lady qui n'a pas grand chose avec les dames de la haute britannique que l'on pourrait s'imaginer.

Non, ici, c'est bien à une femme libre et indépendante que nous avons affaire ! La belle a un caractère en acier trempé, et elle ferait ma foi vaciller bien des coeurs, voire même bien des lecteurs... L'univers présenté ici est vaste et travaillé, comme dans la plupart des scénarios de Jean Dufaux. Les personnages ont de la profondeur et de la belle répartie, ce qui n'enlève rien, bien sûr, au plaisir de la lecture. Une belle réussite donc, à mettre entre toutes les mains !