Clovis Chaumel habite maintenant seul, dans une camionnette. Justement, il la repeint quand mademoiselle Arnaud vient lui rendre visite. Elle semble ne plus avoir peur du qu'en dira-t-on et accepte même de l'accompagner voir Georges Riboud, un conservateur qui semble avoir des choses à révéler à Clovis sur l'Angélus. Même avec ses fils, qui viennent de temps en temps le voir au camping, Clovis a changé du tout au tout. Lui qui était coincé s'amuse maintenant quand ils tombent dans la boue. Il ne semble plus avoir envie de gâcher des moments de sa vie. Surtout avec la maladie qu'il a. Mais il doit savoir pourquoi l'Angélus le fascine. Et en creusant, c'est bien plus profondément qu'il va se retrouver. Dans son propre passé. Un passé dont il n'avait aucune idée alors que la moitié de la ville semblait plus ou moins au courant. Un comble !
Le premier tome de L'Angélus nous avait fait découvrir le personnages de Clovis. Quelqu'un de terne et sans saveur. Sans vie. Et puis, un jour, un déclic qui va complètement bouleverser sa vie. À un point phénoménal. Radical. Peut-être est-ce le point le moins crédible dans ce récit. Ce revirement à cent quatre-vingt degrés. Mais cela arrive, on le sait. Pourquoi pas à Clovis ? D'ailleurs, c'est sans doute la meilleure chose qui lui soit arrivée depuis bien longtemps. Surtout qu'il va en apprendre de drôles sur ses propres origines. Frank Giroud arrive une nouvelle fois à nous emmener dans une famille finalement banale et à nous passionner. On pense que ce genre de secret est marginal, mais ça ne doit pas l'être tant que ça, finalement. Mais ça fait quand même froid dans le dos.
Au dessin, Homs assure toujours un travail d'une qualité irréprochable. Son trait, son grain, ses couleurs, tout est parfait. Les couleurs s'adaptent parfaitement aux situations et aux sentiments, plongeant le lecteur dans l'ambiance tout de suite. Mais c'est plutôt sur le tout qu'il faut juger, parce qu'on ne peut vraiment pas passer à côté d'un tel talent, complet. Pour donner une idée, et sans la version animalière, je n'aurai aucun problème à le comparer à Guarnido. C'est pas peu dire.
N'hésitez plus. Un scénario passionnant et un dessin parfait font de cette série une valeur sûre, un incontournable.
