Si les lycéens trouvent qu'il y a quelque chose d'étrange dans leur établissement... c'est normal. La nuit, le lycée devient une école pour créatures magiques en tout genre. C'est là que travaille Sarah Treveney, en tant que surveillante de nuit. Mais son travail, bien que récent, est déjà très apprécié des étudiants. Elle fait tout pour que les jeunes se sentent bien. Elle crée des clubs, lève des fonds pour cela... Elle a aussi une autre activité, celle d'éduquer sa jeune soeur Alex, mais à domicile. Ma petite sorcière a bien du mal à dire ses sentiments, et ne peut supporter le contact avec d'autres élèves. C'est pourquoi elle étudie seule. D'ailleurs, cette nuit va être spéciale, puisque le sort qu'elle veut travailler est un chouia trop costaud pour être pratiqué dans une maison.
Elle décide donc de faire le mur, accompagnée par son spectre domestique, et de se rendre au cimetière non loin. Malheureusement, le cimetière n'est pas vide : une jeune fille y attend son amoureux... un jeune vampire, Nicholas. D'un autre côté, c'est le moment pour Alex d'étudier le comportement vampire au naturel. Ça tombe bien, elle avait justement son carnet d'observation avec elle. Mais le comportement "normal" devra attendre, car une autre adolescente se trouve présente... et fraîchement mordue qui plus est. C'est à ce moment précis qu'arrivent les Chasseurs, une bande d'humains qui sont là pour détruire les créatures magiques. Alex fuit à toute vitesse pour ne pas être repérée, mais trois jeunes chasseurs la suivent !
La Bit-lit est en vogue depuis la parution des livres de Stephenie Meyer, Twilight, même si elle n'a pas inventé le genre. Le monde de la bande dessinée n'échappe pas à cette vague de morts-vivants et autres réjouissances. En effet, on connaissait l'excellente série française Freak's Squeele, mélangeant super-héros et pouvoirs en tout genre. Voici maintenant arriver un global manga venu des États-Unis, Nightschool. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Svetlana Chmakova ne manque pas d'idée sur le sujet. Loin d'être romantique ou sentimental, ce Livre des sorcières présente plutôt une avancée vers le fantastique, avec ce qui va avec : la peur. Pourquoi les Chasseurs sont-ils laissés presque morts ? Pourquoi Sarah a-t-elle disparu de la mémoire de tous ? Qui est réellement Alex ?
J'avoue avoir été complètement scotché par cette parution, y compris par la qualité intrinsèque du graphisme (et les magnifiques - je pèse mes mots - pages couleurs au début du chapitre deux.... Pourquoi n'y en a-t-il pas plus ?) même si les cases humoristiques sont plus proche du SD qu'autre chose. Une vraie histoire de genre, avec des interrogations. Il y a beaucoup de non-vu, surtout au départ. Forcément, la suite ne peut que se faire attendre, si elle possède la même qualité. Pour une première parution dans un registre manga, Le Lombard a parfaitement assuré. D'ailleurs, le deuxième titre paru, Maximum Ride, suit la même logique de qualité. Je vous en reparle dans la prochaine chronique.
Bref, Nightschool est la preuve évidente qu'on peut faire une vraie BD de type manga de qualité autre part qu'au Japon, avec une histoire d'une idée de base classique, mais d'une réalisation qui ne l'est pas. Chapeau.
