Dans une cabane en haut d'une falaise vivent six enfants. La plus âgée, Max,
s'occupe de toute la tribu depuis que leur sauveur, Jeb Batchelder, est parti... sans doute mort, mais personne n'ose en parler. Max n'est pas une bonne cuisinière, et la maisonnée est pauvre. Max n'est pas une bonne cuisinière, mais au moins ils sont tous heureux de vivre en paix... à l'abri de ceux qui les recherchent. Celle que Max préfère, c'est la plus petite, Angel. Il faut dire qu'elle s'en occupe depuis toujours.. et que son pouvoir de télépathie est un petit secret à elles. Mais les six enfants ont au autre secret : ils ont tous des ailes, comme les anges.
Alors qu'ils sont sortis pour approvisionner le frigo avec les fruits frais de la saison, Max et les autres comprennent que le temps de la tranquillité est désormais révolu : les Erasers les ont retrouvés. Directement, l'un de ces monstres s'empare d'Angel, laissant les autres dans l'impuissance la plus totale. Mais ce qui est le plus étonnant, c'est que le chef des Erasers connait la troupe. C'est (ou c'était) Ari, le fils de Jeb. Mais comment a-t-il pu devenir aussi grand, fort et monstrueux, alors qu'il ne devrait avoir que sept ans ? Laissés sur place, les cinq plus grands ont rejoint leur domaine, sur les hauteurs, et décident de la marche à suivre pour sauver Angel des griffes de ces monstres.
Qui est vraiment qui dans cette histoire du romancier James Patterson ? Entre les mutants angéliques, et ceux plus monstrueux, il y a clairement deux camps qui s'opposent, et qui pensent tous deux être dans le bon côté. C'est clairement l'un des nombreux points positifs de cette nouveauté en bande dessinée de style manga venue tout droit des Amériques. Contrairement à l'autre parution de Le lombard, Nightschool, cette fois il s'agit d'une adaptation d'une trilogie de James Patterson, Maximum Ride, racontant l'histoire d'un sauvetage d'une petite fille ailée par son aînée, Maximum. Le dessin, assuré par Narae Lee, est très proche des canons japonais du genre. L'histoire étant bien faite, avec les rebondissements nécessaire pour entrer facilement dans le récit, le tout est parfaitement réussi.
Tout comme pour Nightschool, Le lombard a fait le pari de publier des mangas venus d'Amérique, et a bien pris soin de choisir une histoire et une réalisation de qualité. Reste que s'implanter dans le marché du manga en France, ce n'est pas simple. Il existe de nombreux éditeurs, dont certains majeurs sur le marché. Il leur faut aussi faire connaître ce marché méconnu du manga américain, que l'on ne connaissait guère que par No Man's land, de Jason DeAngelis et Jennyson Allan Rosero. Avec ces deux titres néanmoins, Le lombard nous prouve que l'amérique a un très bon potentiel dans d'autres domaines que le comic pur et dur. J'ai hâte de découvrir d'autres parutions. Tout ceci me semble très prometteur, à l'exemple de ce présent Maximum Ride que je vous invite à découvrir.