Tomoki est un jeune garçon élevé uniquement pas sa mère. Il ne sait pour ainsi dire rien de son père mais est un garçon aimant et dévoué pour sa mère si douce et attentive. Seulement, il doit bientôt quitter la maison pour une année entière pour intégrer la fameuse école MatSup. Il faut dire que Tomoki est une tête. Il adore les maths et quand il ne trouve pas, ce sont ses rêves qui lui donnent les solutions. Il part le cur un peu lourd, mais il a préparé une surprise pour sa mère : un projecteur pour lui dire "je t'aime" quand il ne sera pas là. Mais c'est déjà le temps de la séparation et Tomoki doit embarquer dans un bateau venu le chercher exprès.
À peine à bord, il sent que quelque chose n'est pas tout à fait normal. Tous les futurs étudiants semblent plus sortis de prison que d'aimer faire leurs devoirs. Ce qui est normal, parce que Tomoki ne va pas à MatSup mais à MatsuP., un établissement où on forme la future mauvaise graine de haut niveau. Plus on est méchant et mauvais avec les autres, plus on gagne de points. Simple mais pas forcément si évidents. Surtout pour Tomoki qui n'est pas un grand sportif, ni un grand bagarreur et qui risque d'avoir beaucoup de mal à survivre dans cette jungle.
À moins que quelqu'un, dans l'ombre, ne veille sur lui en secret
Après Le petit monde, Jean-David Morvan renoue avec un style de dessin manga pour illustrer son histoire. Et c'est Ooshima Horiyuki qui l'accompagne cette fois. Ce dessinateur a bien entendu un style manga très prononcé. Mais ce qui marque c'est aussi son côté très cartoon, ce qui donne un mélange intéressant. Peut-être un rien enfantin par moment, ce qui pourrait déplaire à un public plus adulte, mais qui se laisse quand même bien lire. Il faut avouer que la cible ne semble pas être de vieux briscards mais plutôt des adolescents qui pourront même se reconnaitre en Tomoki (sauf que lui, il le lui dit en plus à sa mère qu'il l'aime).
Le concept d'avoir une école qui enseigne le Mal plutôt que la Bien n'est pas nouvelle, mais elle est amené avec beaucoup d'humour par les auteurs. La présentation du directeur de l'école en est la preuve. Il y a encore pas mal de choses à découvrir dans cette série, notamment qui est cette personne qui apparait de temps en temps pour aider Tomoki. Est-ce son père, comme on pourrait le supposer, ou bien quelqu'un d'autre ? Et sa mère, sait-elle exactement où est allé son fils ? Je dirais oui, mais sans certitude.
C'est donc une série qui démarre plutôt bien, même si j'avoue que je n'adhère pas à 100% au style graphique. Mais c'est une pure question d'esthétisme qui n'engage que mes goûts personnels et en aucune manière le coup de crayon de Ooshima Horiyuki.