Nous sommes dans une ville futuriste. Une navette au contenu mystérieux est en perdition au-dessus de la ville... Qu'importe cette dernière, puisqu'en haut lieu, il est décidé de la faire exploser en vol afin d'en récupérer le contenu. C'est Cadillac, une entité réservée aux élites, qui se charge de la récupération du précieux contenu. Cadillac est une société dans la société ayant mis au point un procédé permettant à ces dernières de s'injecter directement le contenu de CD-Rom ou de livres dans le cerveau des membres de Cadillac, les plus fortunés de la civilisation.
Et apparemment, Cadillac n'a pas vraiment intérêt à ce que le contenu de la capsule soit découvert par les policiers, notamment par Pad, l'un d'entre eux, qui patrouille justement sur les lieux du crash. De même, Pad n'est pas aidé par sa hiérarchie pour récupérer cette capsule. Il apparaît que les chefs de Pad sont eux même corrompus et tenus en laisse par Cadillac, notamment par Asia, leur belle porte-parole, accessoirement ex de Pad, qui a bien changé depuis leur rupture.
Cadillac est également gêné par un autre point : apparemment, un hacker nommé Robin Hood est parvenu à infiltrer le système d'information de Cadillac, et a pu y dénicher des données ultra-confidentielles. C'est dans ce contexte que l'on retrouve Emilio, un lycéen un peu geek et obsédé, qui cherche à faire croire à tout le monde que c'est un tombeur, avec les filles... Bien évidemment, il n'en est rien, même si les évènements vont pouvoir lui faire passer un peu de temps avec Alice, une fille à la recherche de son père, un expoitant parti dans l'espace pour le compte de Cadillac, dont elle n'a plus jamais eu de nouvelles...
Le monde de L'arche est un monde tentaculaire ! Bien évidemment, nous sommes là en pleine science fiction mêlant les amourettes aux complots de masse les plus sordides de la part d'une grosse organisation. Les parallèles avec le monde réel sont faisables, et rendent cette lecture agréable et intéressante. Les éditions Vents d'Ouest reprennent ici une série parue au préalable chez Soleil. Pour autant, il ne s'agit pas là d'une simple réédition, mais d'un retravail sur la série, avec des auteurs qui ont retouché la plupart des dessins et dialogues. Le parallèle est fait avec Georges Lucas qui a retouché sa première trilogie de Star Wars, et c'est un peu cela qu'on a ici : une belle séance de dépoussiérage !
Et le résultat est à la hauteur : dans ce premier tome, le rythme est effréné, les lieux et personnages sont nombreux et travaillés. Le dessin de Vincent Mallié (Le grand mort) est fin et détaillé, la colorisation est sans défaut, et le tout met parfaitement en valeur une histoire qui pourrait tout à fait faire maintenant l'objet d'une adaptation cinématographique. Un très bon premier tome pour cette série, dont on attend la suite avec impatience, la suite remasterisée j'entends !
