Un zeppelin approche de la cité 14 avec à son bord monsieur Jarrow. Il est de retour après quelques mois d'absence et quelques caisses avec lui. Seulement, il lui faut d'abord remplir des formalités administratives pour les récupérer. En chemin, il retrouve une vieille connaissance en la personne de Joe qui lui annonce une bien mauvaise nouvelle : la mort de Norma. Tous deux la connaissait bien depuis fort longtemps et Jarrow est tout tourneboulé. Alors qu'il signe quand même les papiers pour ses caisses, Tigerman arrive dans l'entrepôt, défonce une caisse, et y trouve des clandestins prêts à entrer dans la cité. Il va donc les tabasser en prenant la pose, campagne de communication oblige.
De son côté, Michel a quitté Vanita pour tenter de trouver un remède au mal qui le défigure. Il erre dans la jungle qui se trouve au pied de l'immeuble Bambel mais ne sait pas trop ce qu'il cherche. Il va certainement devoir céder au chantage des chimpanzés et leur donner l'argent qu'ils réclament. Mais il ne l'a pas. Il va donc devoir le trouver, même s'il doit faire pour cela faire des choses peu recommandables. Pendant ce temps, Vanita se morfond de plus en plus. Est-elle elle aussi en danger ?
Après la réédition de la première saison de Cité 14, voici le premier tome de la deuxième. Pierre Gabus et Romuald Reutimann nous plongent une nouvelle fois dans leur univers foisonnant, étouffant et riche. Sa grande force, qui pourrait être une faiblesse pour certains, est son grand nombre de personnages. Certes, on revient sans cesse à Michel et Hector, mais on découvre de nouvelles facettes de l'univers. Parfois, par des chemins détournés, mais cela continue d'enrichir ce monde. Au final, la lecture reste quand même très fluide et la narration rapide. On n'a pas le temps de s'ennuyer, même si on ne sait pas forcément où l'on va. Parce qu'on ne peut pas dire qu'il y ait une intrigue forte en toile de fond. Il y a bien ce qui tourne autour de Tigerman, les histoires de Michel... mais finalement, pas de véritable intrigue. Est-ce que c'est dérangeant ? En aucune manière. On sait que les auteurs doivent avoir quelque chose derrière la tête. Mais on n'a pas forcément besoin de le savoir. Leur talent suffit à nous contenter pour l'instant. Du coup, la séparation en saison, comme les séries télé, n'est pas une mauvaise chose parce qu'il y a beaucoup de points communs dans la manière de manier les intrigues et les personnages avec l'impression de ne pas y toucher.
En sommes, cette deuxième saison poursuit parfaitement le travail amorcé dans la première. Espérons que la suite soit du même acabit.