Un assassin fait la liste de ses futures victimes. Toutes ont croisé sa route à un moment ou à un autre de sa vie, se sont mal comportées avec lui et vont maintenant le payer cher. Dès que le meurtrier est en mesure d'effacer un nom de sa liste, un autre vient s'y ajouter. Elles sont nombreuses, semble-t-il, les personnes qui lui auraient causé du tort...
Dans une maison de retraite médicalisée, un infirmier supporte difficilement la gestion de l'établissement. Les personnes âgées sont négligées, le personnel à bout de nerfs, et le directeur règne en tyran sur "son" petit monde.
Une vieille dame de cet établissement tient un carnet où elle raconte une histoire : il y est question d'un jeune garçon, d'une femme de ménage, et du rôle important que chacun va tenir, sans même s'en rendre compte, dans la vie de l'autre...
Trois parties a priori sans grand rapport les unes avec les autres, mais qui forment un tout cohérent une fois la lecture achevée.
Je ne sais trop que dire de ce roman... Il est sans conteste de bonne qualité. L'écriture est nerveuse, vivante, l'intrigue se tient... Mais le propos m'a vraiment dérangée. La partie du milieu, qui se passe dans la maison de retraite, surtout. J'ai trouvé difficilement supportable de lire, pendant des pages et des pages, le quotidien des personnes âgées dont on s'occupe peu ou mal, et celui du personnel qui a complètement baissé les bras et semble incapable de lutter contre ça. Mais bon, comme on dit, il n'y a que la vérité qui blesse, et je pense qu'effectivement, c'est ce qui m'a heurtée dans cette histoire : ce réalisme sordide constitue bien une partie de notre réalité. Peut-être que ce n'est pas trop le genre de lecture dont j'avais envie en ce moment. Trop cynique, trop dure, trop dérangeante. Il n'en reste pas moins que ce roman a beaucoup de qualités et que son propos révolté mérite de séduire un large lectorat.
