Fito et Clara sont tous les deux des grands amateurs de jeux vidéo. La dernière disquette dénichée par Clara est prometteuse et Fito ne résiste pas à l'envie d'essayer au moins la démo avant de se coucher : l'expérience est bouleversante, l'adolescent ayant l'impression d'être projeté en personne dans l'univers virtuel du programme ! Le lendemain, il découvre que son amie est dans le coma.
Fito se persuade que l'état de Clara est lié au jeu : aurait-elle joué pour de bon et perdu sa vie réelle en même temps que sa vie virtuelle ? Très perturbé, Fito relance le jeu "pour voir" et le phénomène de projection se reproduit. Il n'est pas fou, mais qui le croira ? Peut-être Raf, testeur de jeux vidéo pour une revue...
A priori, l'idée d'un jeu vidéo mutant auquel on peut jouer "pour de vrai" n'est pas nouvelle. Je partais donc avec quelques idées préconçues, imaginant une histoire ressemblant par exemple à l'excellent roman jeunesse No pasarán, le jeu de Christian Lehmann. Mais là où j'attendais un tremplin pour développer d'autres sujets plus profonds, j'ai trouvé un scénario dont la finalité semble bel et bien d'immerger les protagonistes dans un jeu aux dangers bien réels, et rien de plus. Le coma de Clara ne semble qu'un prétexte pour convaincre Fito et Raf de jouer, et d'ailleurs ce dernier n'a pas besoin d'encouragements tant il trouve ça merveilleux... Hum, moi je n'y crois pas une seconde à ces réactions, dommage !
Les dessins sont très précis et réalistes, mais ne me semblent pas exploiter au maximum les nombreuses possibilités offertes par le sujet. De plus, je regrette que les personnages aient toujours une tête de déterrés, même quand il n'y a pas de raison (comme pour la famille de Fito, par exemple).
Je suis donc plutôt déçue par cette lecture, dont le scénario et les dessins sont trop convenus par rapport à mes attentes.
