Les Chroniques de l'Imaginaire

Le mur (Destins - 10) - Germaine, Florent & Giroud, Frank & Goethals, Sébastien

Ellen est désormais bel et bien séparée de son avocat de mari. A présent, avec ses deux enfants, il est temps de prendre un peu de vacances en Espagne, avec son nouveau compagnon, Lu Pan, un homme très zen qui ne crache pas sur quelques pratiques vaudous de temps à autre... Les vacances se passent merveilleusement bien, et le retour à la réalité doit bien finir par se faire. Alors qu'Ellen est dans les locaux de WAFA (une association signifiant WAter For Africa), elle fait la rencontre du Docteur Griffin, qui compte bien sur Ellen et sa célébrité pour relancer un dispensaire local pour enfants désoeuvrés, sur le point de fermer ses portes, faute de moyens.

Ellen ne prend pas longtemps pour la réflexion. Les actions de terrain lui manquent terriblement, et elle ne peut s'empêcher de rejoindre le dispensaire de ce docteur, même si depuis quelques temps, sa santé semble se fragiliser, la fatigue prenant peu à peu le dessus. Ellen se sent de plus en plus faible, subit quelques évanouissements, et finit par tomber raide morte, en plein réfectoire.

Ellen est donc morte ? Pas vraiment... Mais le plan mis au point pour le faire croire est aussi audacieux que machiavélique. Un plan que seule une personne éplorée par une lourde perte pouvait imaginer, avec l'aide des gens qu'il fallait, histoire de mettre les bons moyens à disposition...

En tout cas, voilà encore un tome qui parvient à étonner et à tenir le lecteur scotché jusqu'au bout ! C'est désormais une habitude avec cette bien étonnante série qui a fait des émules sur les prouesses scénaristiques (avec la sortie par exemple de Alter Ego, dont les six tomes peuvent se lire dans n'importe quel ordre). Nous tenons ici la suite du tome 5, sorti en août 2010. La branche empruntée est très intéressante, car elle permet d'arriver tout de même rapidement à l'épilogue de cette série.

Ainsi, suite à ce tome, il y aura l'ultime tome 14 dont les lecteurs pourront déjà se faire une idée. Graphiquement, le dessin et les couleurs de Sébastien Goethals sont bons, détaillés, et permettent une bonne lisibilité, sur un récit qui se déroule à un rythme d'enfer, en deux temps dans ce tome. Une nouvelle belle réussite avec ce tome : il est désormais interdit de passer à côté de Destins !