Après la terrible bataille des Alpes contre les clankers allemands dont ils sont sortis vainqueurs grâce à laide apporté par Alek et ses hommes sous la forme des deux moteurs de leur Sturmgänger, le Léviathan et son équipage font route vers Constantinople sur les ordres du docteur Barlow afin d'y livrer trois ufs mystérieux. Selon elle, ils pourraient être la clef de la guerre en devenir. Mais en chemin, ils sont attaqués par deux navires allemands dont un équipé d'une terrible machine capable de générer la foudre. Quand on se trouve à bord d'un souffleur dhydrogène, une telle arme peut s'avérer mortelle. Heureusement, grâce à Klopp, le pire est évité et le bâtiment peut poursuivre sa route même si désormais les clankers à bord sont considérés comme des prisonniers, l'acte du maitre de mécanique ayant été pris pour une trahison. Alek et ses hommes vont devoir trouver un moyen de s'échapper. Mais qui sait quelles surprises les attendent à Constantinople dans la mesure où les bâtiments allemands semblent également faire route vers la ville ? Que contiennent les ufs ? Alek réussira-t-il à s'enfuir et à stopper la guerre ? Et Deryn/Dylan, parviendra-t-elle à cacher son identité ?
Nous retrouvons lunivers steampunk mis en uvre par Scott Westerfeld dans ce second tome de la série Léviathan. L'auteur offre une vision alternative de lannée 1914, celle qui a vu le déclenchement de la première guerre mondiale en réécrivant lhistoire tout en s'appuyant sur des faits réels comme il l'explique en fin d'ouvrage. C'est ainsi qu'il nous propose une relecture de la position des ottomans à l'aube du conflit. On se trouve totalement plongé dans son univers où clankers et darwinistes s'opposent, le tout magnifiquement mis en images par Keith Thompson. Il faut reconnaitre que sans ses dessins, le récit n'aurait certainement pas la même saveur. Je regrette amèrement qu'il n'ait pas été mis à contribution pour la création de la couverture.
Comme toujours, l'auteur possède ce je ne sais quoi qui nous emporte au fil des pages. La lecture est fluide, les descriptions des machines/créations nombreuses mais sans être ennuyeuses et les chapitres s'envolent. Mais on retrouve aussi un des gros défauts de Scott Westerfeld à mes yeux que j'avais déjà évoqué pour le tome précédent : sa propension à déliter l'action, à la faire trainer en longueur, à remplir des pages sans rien nous apprendre. J'avais espéré que ce travers était dû à la mise en place de l'univers et je me suis trompée. Un volume entier et je dois avouer que je ne suis guère plus avancé qu'au départ. Maintenant, la lecture n'est pas ennuyeuse, on a envie d'en savoir plus mais l'auteur ne satisfait pas nos attentes et nous laisse dans le flou le plus total. Espérons que les clefs se trouvent dans le tome trois Goliath dont la sortie est prévue pour 2012.