Les Chroniques de l'Imaginaire

Le retour de Choc (Tif et Tondu - 10) - Desberg, Stephen & Will

C'est bien Desberg qui scénarise les albums de Tif et Tondu désormais, toujours mis en images par Will. Depuis plusieurs années, les fans réclament LE grand méchant charismatique, celui qui est absolument indissociable de nos deux aventuriers... J'ai nommé un certain Monsieur Choc ! C'est Rosy qui avait inventé ce personnage en 1955. On le pensait mort et enterré depuis des années, mais comme dans la plupart des univers, les vrais méchants ne meurent jamais, d'autant que Rosy a donné son accord pour que Desberg et Will puissent réutiliser Choc.

Ainsi, dans Traitement de Choc, le vilain a réussi à profiter d'une découverte scientifique permettant aux molécules de votre corps de se déplacer très rapidement. Soixante-quinze fois plus rapidement que la normale pour être exact, ce qui fait que les gens normaux ne vous voient pas vous déplacer. De quoi faire mal lorsque l'invention tombe entre les mains de Choc, évidemment... Et Tif et Tondu commencent à être piégés par ce fait, Choc leur remplissant les poches de billets volés à leur insu !

Mais Tif et Tondu sont des hommes de confiance depuis bien longtemps, et certains policiers leur laissent une chance pour percer ce mystère au clair... En parallèle, Choc a réuni toute une bande de malfrats, avec l'aide d'une certaine Fleur de Jade, spécialiste en arts martiaux. Toute cette bande a en tête de voler tout ce qui est précieux en ville, et même bien plus...

Les aventures continuent avec Corps sur table, un récit court paru initialement dans Coups dur, le tome 39 de la série initiale. Tif et Tondu se retrouvent coincés dans une immense demeure, où ils trouvent un abri suite aux intempéries qui se déchainent. Ils commencent par trouver un cadavre aux environs de ce chateau qui semble abandonné, puis y entrent. Là, ils tombent sur trois hommes qui sont sur les lieux afin de trouver une solution pour leurs finances professionnelles. Les mystères iront bon train jusqu'au bout de la nuit...

Nous retrouvons Choc dans un diptyque composé de Choc 235 et Dans les griffes de la main blanche. Choc a pu mettre la main sur un stock très important d'uranium. Stock qu'il peut facilement transformer en uranium radioactif, matière fortement recherchée par toutes les puissances du monde, afin de poursuivre la course à l'armement. Alors, Choc est activement recherché par Tif, Tondu, et une certaine Gina Felicita, magnifique fille milanaise qui ne laisse pas Tif indifférent.

A ce propos, voilà une intégrale où Tif se retrouve particulièrement entreprenant vis-à-vis de la gent féminine, chose qui était déjà le cas dans l'intégrale précédente, et qui était totalement absente dans les premières aventures de Tif et Tondu. Ici, la mafia est fortement mêlée aux activités de Choc, et Dans les griffes de la main blanche le confirme, avec le duo qui se sépare : Tondu compte retrouver Choc par le biais de Gina (qui est en fait une espionne à la solde du malfaiteur), tandis que Tif préfère remonter les pistes depuis les plus petits malfaiteurs. Les deux hommes font un pari quant à celui qui atteindra Choc le premier...

Voilà pour cette intégrale qui voit le retour de Choc, scénarisé par un tout jeune Stephen Desberg (que l'on connaît maintenant pour des séries comme Black Op, Le scorpion ou IR$). Les différents tomes de cette histoire ont encore une fois l'avantage de faire voyager le lecteur, de ville en ville, ou de forêts et jungles immenses, Choc est décidément partout, et ne meurt jamais malgré les terribles accidents dont il est victime à la fin de chacun des tomes.

Ici, les dessins de Will sont toujours comparables à ce qu'on avait l'habitude de voir dans d'autres tomes. Une fois de plus, cette intégrale est l'occasion d'en savoir plus sur le contexte de l'époque de sortie de ces aventures. Elles sont surtout l'occasion de redécouvrir ces aventures. Une fois de plus, leur découverte première maintenant a tout de même moins d'intérêt que d'autres séries de chez Dupuis, puisque certaines situations feraient assez cliché maintenant.