Nous sommes en 1996, à Los Angeles. La ville est plongée dans le chaos le plus total. C'est en grande partie dû à Simon Phoenix, le criminel le plus dangereux, le plus violent et le plus recherché à l'heure actuelle. Sa dernière trouvaille : prendre en otage un bus rempli de trente personnes. Comme les huiles se demandent ce qu'il faut faire, John Spartan, surnommé Demolition Man à cause de ses méthodes musclées et de sa propension à ce que les choses explosent à son passage, va prendre les choses en main et traquer Phoenix sur son terrain. Il va bien réussir à l'arrêter, mais sans pouvoir empêcher qu'il fasse sauter le bâtiment entier dans lequel les otages se trouvaient. Pour cela, John Spartan va être condamné à une peine de soixante-dix ans dans le cryo-pénitencier de Californie ; il va être congelé et rééduqué pendant sa peine.
En 2032, Simon Phoenix est décongelé pour réexaminer son cas. Étrangement, il semble connaitre les codes qui lui permettent de se libérer de ses entraves. Du coup, il va s'enfuir, sans presqu'aucune résistance. Il faut dire que la société à bien changée. Sous l'impulsion du Docteur Cocteau, Los Angeles est devenu San Angeles et le monde est sans violence et aseptisé. Un homme comme Phoenix ne peut rencontrer aucune résistance. Du coup, les autorités ne vont pas avoir le choix : ils vont devoir décongeler John Spartan pour lutter à armes égales contre Simon Phoenix. Dans un monde où on ne peut dire de gros mots sous peine d'amende, où les seules musiques écoutées sont les génériques publicitaires du vingtième siècle et où faire l'amour se fait sans aucun contact physique via des casques neuronaux, John Spartan et Simon Phoenix vont une nouvelle fois devoir se confronter.
Je me rappelle avoir été voir ce film à sa sortie, mais simplement parce que j'avais loupé la séance du film que j'étais venu voir et que je n'avais pas envie d'être venu pour rien. Et je ne l'avais pas regretté ! Demolition Man est certes un film d'action mais c'est aussi bourré d'humour. Sylvester Stallone se parodie lui-même et on peut ainsi noter qu'il ne manque pas de sens de l'humour. Le monde futuriste qui nous est décrit est celui dans lequel tout le monde voudrait vivre du moins en apparence. Plus de violence, du respect entre tous. Mais le revers de la médaille est que toutes les bonnes choses ont aussi disparues parce qu'elles sont mauvaises. Plus de contacts entre les gens (même un léger baiser), plus de viande, plus de sports de contact bref rien de ce qui fait le sel de la vie, sous prétexte que ce sont aussi ces choses qui déclenchent la convoitise, la haine, la violence. On a donc une critique de notre monde actuel, barbare au possible, mais aussi une mise en garde face à un contrôle trop poussé. Le juste milieu ne semble pas quelque chose d'envisagé pas avant la fin du film en tous cas.
Pour jouer le méchant du film, on a Wesley Snipes. C'est un vrai méchant comme il se doit. Sans scrupules, sans humanité, un méchant comme on aime à les détester. Mais bon, ça reste Wesley Snipes qui fait du Wesley Snipes. On aime ou on n'aime pas, mais ici ce n'est pas trop dérangeant. Sandra Bullock va jouer le rôle de la femme qui va faire découvrir le nouveau monde à l'homme de Cro-Magnon qu'est Sylvester Stallone. Bien entendu, lui aimerait bien que les contacts physiques ne soient pas interdits, mais chaque chose en son temps.
Demolition Man fait donc passer un excellent moment devant un film sans prise de tête et où on rigole bien. C'est donc une excellente série B que je ne peux que conseiller pour ceux qui veulent se détendre.