Le Commodore, membre le plus influent du Conseil d'Administration de Cadillac, est de plus en plus soupçonné de trahison envers Cadillac. Il est ainsi l'objet d'une filature de la part de Cassidy, mais il s'avère que la filature n'est pas si simple, notamment parce que le Commodore est un homme d'une grande influence, et que toutes les autorisations pour profiter du trafic aérien lui sont données... Mais l'essentiel est tout de même de ne pas le perdre, et de se rendre compte que la personne avec laquelle il était en conversation n'était autre qu'une tombe dans un cimetière...
En parallèle, Pad est toujours en détention du fameux CD-Rom qui renferme des données ultra-confidentielles de Cadillac. Pad n'a pas encore conscience des données qu'il renferme. Pire : le CD est tout simplement coincé dans le lecteur positionné à la base de son cou, et il est impossible de l'en extraire, et ce depuis trois longs jours. Et extraire un CD en cours de lecture, c'est tout simplement tuer le porteur de l'implant...
Et puis il y a toujours Emilio, ce génie de l'informatique qui a inventé toute une histoire pour impressionner Alice, une bien jolie jeune fille. Étrangement, tout ce qu'a inventé Emilio pour séduire Alice se révèle complètement cohérent par rapport aux évènements... La fille en question est à la recherche de son père, officiellement parti dans une exploitation minière avec mille cinq cent autres ouvriers, pour le compte de Cadillac. Officieusement, tous ces gens sont morts dans les tests des implants qui font le bonheur aujourd'hui de tous les clients de Cadillac...
Le second tome se poursuit donc ici, ou plus exactement la réadaptation du second tome par les auteurs originels. Forts de leurs nouvelles expériences (La quête de l'oiseau du temps, Le grand mort avec Loisel), Félix et Mallié ont décidé de reprendre un de leurs anciens triptyques, en l'améliorant par rapport à l'édition originale.
Ainsi, nous sommes en présence d'un scénario toujours convaincant, toujours mené à un rythme d'enfer, toujours avec des personnages particulièrement travaillés et crédibles. Les graphismes sont bons, avec des scènes d'action parfaitement mises en mouvement, et des expressions soignées (mention spéciale pour le très beau sourire d'Asia). Le seul bémol reste dans plusieurs fautes d'orthographe qui demeurent malheureusement, ou dans l'utilisation trop fréquente de certains mots soi-disant utilisés par les adolescents (on dénombre au moins trois fois le mot discretos en lieu et place du beaucoup plus joli discrètement).
Bref, en dehors de détails typographiques dans le genre, force est de constater que ce second tome de L'arche reste très convaincant, et parvient à mettre l'eau à la bouche du lecteur, vis-à-vis de la découverte (ou de la redécouverte !) du troisième tome, final.
