Tout a commencé par un appel reçu par le 112, le numéro des urgences. "Je narrive pas à ranimer ma femme ". Arrivés sur place, les deux auxiliaires de police découvrent une femme morte dans son lit et à ses côtés, son mari, indemne. Interrogé, il ne cesse de répéter qu'il n'a rien fait, que ce n'est pas lui. Pourtant, cela parait difficile voire impossible d'imaginer que quelqu'un ait pu pénétrer dans l'appartement et étouffer sa femme alors que lui dormait tranquillement dans le même lit. Tout l'accuse et pour la police, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne se décide à avouer son crime. Seulement, un autre matin, un appel similaire ou presque arrive au 112. Un autre homme vient de découvrir à son réveil sa compagne assassinée à quelques centimètres de lui. Se pourrait-il qu'un tueur en série rode dans les rues de Göteborg ? Cest ce que va devoir découvrir le commissaire Erik Winter.
Le dernier hiver est le dixième et dernier épisode des aventures du commissaire Erik Winter. J'avoue que c'est le premier que je lis et même si l'enquête peut se suffire à elle-même, je pense quand même qu'il est préférable de connaitre l'univers pour en comprendre tous les tenants et les aboutissants. Cela reste léger mais il y a néanmoins de très nombreuses allusions aux précédentes histoires et leur lecture dans l'ordre doit permettre de mieux appréhender les personnages.
Néanmoins, je me suis plongée dans ce polar et n'en suis ressortie qu'une fois le fin mot de l'histoire lu. Certes, comme souvent chez les auteurs nordiques, l'action se traine, elle est longue comme un hiver suédois a-t-on coutume de dire. En même temps, l'essentiel est ailleurs, à rechercher dans la psychologie des personnages. Mais alors que bien souvent, cet angle d'approche entraîne l'ennui, Ake Edwardson a réussi à me captiver de bout en bout par son écriture directe, mélange de récit et de dialogues qui ont en commun une construction à base de phrases courtes. On a vraiment l'impression de suivre le déroulement de l'affaire en temps réel, d'entendre les personnages parler, de suivre le cours de leurs pensées, sans fioritures, sans chichis et c'est ainsi qu'on arrive vite au bout des 475 pages.
Définitivement un auteur à découvrir si vous ne le connaissez pas mais contrairement à moi, faites l'effort de commencer par le début.