Les Chroniques de l'Imaginaire

Secrets, La corde (Secrets, La corde - 2) - Giroud, Frank & Duvivier, Marianne

Ana et Annette se retrouvent à Paris, en cette année 1982. Ana veut montrer une photo à Annette, une photo de sa mère. Annette est bouleversée, autant qu'a pu l'être Ana en lisant son livre. Et les deux femmes en arrive à la même conclusion : Teresa et Julienne ne seraient qu'une seule et même personne. Autrement dit, les deux femmes seraient demi-sœurs. Mais alors, comment une femme aurait-elle pu abandonner son enfant, même après les camps de concentration ? Qu'a-t-il bien pu se passer pour qu'une telle chose arrive ? C'est bien ce qu'Ana est décidée à découvrir, quitte à remuer un passé douloureux et souvent profondément enfoui.

Je n'en dirais pas plus sur ce deuxième tome de La corde, sous peine de gâcher le plaisir de la lecture. Mais il faut savoir que l'on va de révélation en révélation. Quand on pense qu'on a atteint le bout de ce secret familial, une nouvelle information arrive et nous fait alors penser le contraire. Cette famille a décidément beaucoup de choses à cacher, surtout si on pense que La corde est lié à L'écharde, un autre secret dévoilé par Giroud et Duvivier il y a quelques temps. D'ailleurs, un lecteur avisé aurait tôt fait de se faire des croquis généalogique pour pouvoir suivre l'histoire, sous peine de ne plus savoir qui est qui dans cette famille.

Surtout que le dessin de Marianne Duvivier, s'il a toujours ce trait singulier agréable, n'arrive pas à bien différencier les visages des personnages, surtout s'ils sont féminins. Certes, ce sont toutes des membres de la même famille, mais on peine à savoir parfois à qui on parle. La mère ou la fille ? Telle ou telle sœur ? C'est certain, elle a un dessin qui sied parfaitement à ce genre d'histoire, mais les personnages sont trop semblables pour qu'elle soit parfaitement lisible sans difficulté.

En tout cas, c'est vrai que Frank Giroud s'est amusé à entremêler beaucoup de personnages dans ces deux diptyques, surtout dans La corde d'ailleurs. Mais tout cela est d'une grande cohérence, même si parfois un peu tiré par les cheveux.