Nous sommes un 4 mai, quelque part en France. C'est un jour de mariage aujourd'hui. Plus exactement, c'est la troisième fois que la mariée se marie en deux ans... Et cette mariée à qui tout réussit a un frère prénommé Théo. Ce dernier est un intello de première : il travaille à Stockholm et il finit une thèse en biologie là-bas. Théo a vingt-six ans, il a une tête d'intello avec les grosses lunettes qui vont avec, et chaque fois qu'il revient dans sa famille, il passe tout son temps avec ses deux meilleurs potes, au grand désespoir de sa mère qui rêve de le voir avec une fille...
Mais un mariage, c'est après tout toujours l'occasion de faire des rencontres, finalement... C'est ce qui arrive là à Théo, qui remarque dès l'église une bien jolie jeune fille dans l'assistance. Une jolie jeune fille qui se retrouve justement à sa table ! Bien évidemment, c'est l'effervescence chez les deux autres amis, Kevin le commercial et Bertrand le chômeur. Les choses commencent plutôt bien avec Claire, qui parvient rapidement à entrer dans les délires des trois garçons.
Jusqu'à ce que le couperet tombe... En fait, Claire est une cousine de Théo... Quelqu'un qui a le même sang que lui, quelque part. Le biologiste qu'est Théo n'a alors qu'une seule idée en tête : la consanguinité... Et puis, il y a la mère de Théo qui, bien évidemment, est là également. Une mère qui sait tout de son fils, et qui enlève tout de même pas mal de moyens à Théo. Pourtant, celle-ci est inquiète de voir son fils mal tourner...
Et puis, l'occasion d'aller vers les souvenirs du passé est trop belle à un mariage... Entre la charmante professeur de biologie et les premières branlettes, il y a évidemment les quatre cent coups avec les deux éternels potes. D'agréables souvenirs qui vont, pourquoi pas, enfin faire ressurgir la bête qui sommeille en Théo...
Vivisection est un livre d'un format inhabituel qui paraît chez Treize étrange. Le format est petit, pour un livre épais, aux dessins en noir et blanc. Ainsi, le dessin de Matt Dunhill garde toute sa fraîcheur et toute sa nervosité brute. Les délires de Théo sont parfaitement mis en images, et c'est avec bonheur que nous accompagnons chacun des flashbacks qui plongent le jeune homme dans les souvenirs.
Côté scénario, nous tenons là un one-shot tout à fait bien ficelé et cohérent, avec un bon rythme. La curiosité du lecteur est piquée, et ce dernier n'aura absolument aucune difficulté à aller au bout de cette histoire de famille. Les mariages sont toujours des moments particuliers, et Cisko K parvient à faire ressortir ces particularités. Un livre agréable à lire façon Quatre mariages et un enterrement, à mettre entre toutes les mains !
