Avant toute autre forme d'art, le théâtre a su se montrer subversif. L'art du pamphlet mis en scène, ou l'émotion humaine en ajoute au sens des mots. Des Molière ou des Musset ont su avant bien d'autres dénoncer certaines injustices ou "anormalités", par le rire et la comédie le plus souvent. Ce sont les scènes de disputes qui sont souvent les plus représentatives et le tranchant des mots a coupé bien des préjugés.
C'est avec un plaisir certain que l'on redécouvrira quelques extraits de certaines des pièces les plus courues de leur auteur, et certainement, les plus connues actuellement. J'ai personnellement découvert une Critique de l'école des femmes où Molière porte à son paroxysme l'autodérision et quelque part une certaine forme de cynisme.
Je me suis délectée à la relecture de la Rose du bengale, extrait des Caprices de Marianne, formidable cliché de la manière dont les hommes pouvaient voir la condition féminine.
Cyrano bien sûr ne pouvait qu'être présent ici, même si l'on aurait pu s'attendre à juste titre à y retrouver l'incomparable tirade de "l'hypocampéléphantocamélos" plutôt que sa rencontre avec Christian.
En somme, un excellent moment de lecture, qui m'a personnellement rappelé bien des souvenirs.
Extraits présents dans l'ouvrage :
La critique de l'école des Femmes - Molière
Le mariage de Figaro - Beaumarchais
Les Caprices de Marianne - Alfred de Musset
Cyrano de Bergerac - Edmond Rostand
Le Dindon - Feydeau
La cantatrice chauve - Ionesco
