Satellizer a très mal dormi, après la cuite de la veille. Elle s'est carrément endormie habillée, sans se démaquiller, et a fait un horrible cauchemar qui lui rappelle que non, ses traumatismes du passé ne sont pas guéris. Mais pour le moment, elle a d'autres soucis en tête : sa grande soeur Violette l'invite dans son hôtel de Bali avec la personne de son choix. Mais Satella aura-t-elle le cran d'inviter Kazuya ? Sa timidité la ronge, et elle se méprend quand elle voit son partenaire officiel (mais non baptisé) discuter avec une autre pandora.
Finalement, le "couple" arrive à Bali, île magnifique qui émerveille Kazuya, tout comme l'hôtel de luxe d'ailleurs. Violette s'avère très accueillante, mais a une surprise pour Satella : son petit frère Luis aussi a été invité. Or Satella a eu par le passé des ennuis avec ce frère, ce qui l'a poussée à quitter la maison. Violette espère qu'avec le temps, et le faut qu'ils soient maintenant adulte, la fratrie pourra se recomposer plus sainement. C'est sans compter sur les ambitions de Luis, qui oeuvre en tant que limiteur au sein de Genetics UK. Il veut récupérer son esclave de jadis coûte que coûte...
Si vous aviez aimé le volume précédent et vous vouliez que l'histoire aille dans ce sens, je vous le dit tout de suite : ce n'est pas le cas. Lim Dall Young profite d'un moment de vacances pour sortir le passé écorché de son personnage principal, et la raison pour laquelle elle ne peut se lier aux hommes. Et pour bien nous le faire comprendre, il n'y va pas par le dos de la cuillère. Les scènes qui le prouvent sont vraiment de l'ordre du sadisme, même si les plans des cases de Kim Kwang Hyun permettent de masquer les détails les plus trashs.
Je comprends l'utilité de ce passage dans le scénario, mais je le trouve trop mis en scène, trop long, trop de répétitions, trop détaillé sans doute. En tout cas, ce qui se dégage le plus de tout ceci, c'est d'une part la cruauté de Luis El Bridget, mais aussi - et surtout - son profond racisme envers les êtres inférieurs, comme les japonais. Le texte est sans ambiguïté, et démontre s'il le fallait encore les sentiments de honte que ressentent encore les japonais face aux occidentaux depuis la perte de la seconde guerre mondiale. J'avais déjà perçu ce sentiment dans l'odieux Yapou, bétail humain, où les hommes jaune de peau étaient transformés en esclaves subissant des humiliations physiques et sexuelles.
Nous sommes ici dans un shônen, le contenu reste donc soft... mais le sentiment est là. C'est sans doute important pour la suite de l'histoire. En tout cas, ça fait réfléchir, même si je ne le ferai pas lire à des enfants trop jeunes et sensibles.