Dans un petit village d'une île sur East Blue, les habitants aiment les pirates. Surtout le jeune Monkey D. Luffy d'ailleurs, qui rêve d'en devenir un. Il ne cesse d'ennuyer le capitaine Shanks le roux à ce sujet d'ailleurs. Mais à son âge, c'est bien trop tôt pour prendre la mer. Mais les discussions cessent dans la taverne de Machiko, parce que le brigand Higuma et ses hommes entrent avec la ferme intention d'ennuyer les villageois. Pour éviter de faire de l'esclandre, Shanks reste parfaitement calme. Serait-il une poule mouillée refusant le combat ?
Luffy est hors de lui, son héros qui se laisse traiter de lâche sans rien faire ! Mais quand Shanks le retient pour lui expliquer, il ne peut retenir le jeune garçon... parce que son bras s'allonge comme un élastique ! Luffy a mangé le fruit du démon qui se trouvait dans la boite des pirates, un fruit extrêmement rare qui apporte un pouvoir spécial... mais aussi une limitation de taille : désormais, Luffy ne pourra plus jamais nager, il coulera comme une enclume... et ne pourra donc jamais réussir son rêve d'être un pirate.
Tiens tiens tiens. C'est du One Piece, en tout cas ça y ressemble vachement. Mais, c'est en roman. La question est sur les lèvres de tous les parents et enseignants : comment donner l'envie de lire aux enfants ? Réponse : en trouvant des solutions qui se rapportent à ce qu'ils regardent à la télévision, par exemple. C'est pour cela qu'il existe déjà de multiples adaptations de Totaly Spies, Winks, Ben 10 et autres héros de dessins animés. Par contre, romaniser un manga, ça je ne l'avais pas encore vu. Et, chose plus étrange encore, c'est un français qui l'a réalisé.
En effet, Nicolas Jaillet est l'adaptateur du manga. Il agrément d'ailleurs son texte, qui colle parfaitement au niveau du scénario, d'images tirées du manga éponyme. C'est un bon point : One Piece est un manga qui cartonne en France, l'une des meilleures ventes après Naruto, et sa popularité ne cesse de croitre. Par contre, Nicolas Jaillet a ciblé - malgré l'étiquette Bibliothèque verte qui signifiait, dans mon enfance, une lecture plus avancée - un lectorat bien jeune. En effet, ses phrases sont très simples, plus aisées que dans le manga, tout comme le vocabulaire choisi. Est-ce un bon choix ? Je l'ignore.
Bref, il y a du bon et du moins bon dans cette nouvelle série de roman jeunesse. Si ça peut attirer de nouveaux lecteurs, ça serait bien... mais il me semble nécessaire de corser le niveau d'écriture dans les tomes suivants. Ne veut-on pas que les enfants apprennent en s'amusant ? Pour l'instant, je reste sur ma faim. Le manga original est bien meilleur.