Les Chroniques de l'Imaginaire

Le capitaine Baggy (One Piece - 2) - Oda, Eiichiro

Baggy le Clown n'est pas ce que son nom indique, mais bien un capitaine pirate qui tyrannise les habitants d'un village sur East Blue. Il pille sans vergogne. Pourtant, cette fois, c'est son équipage qui a été floué : une jeune femme, Nami, leur a dérobé un bien très précieux : la carte qui mène à la route de tous les périls, lieu où tous les pirates doivent se rendre pour rechercher le fameux One Piece, le trésor de Gold D. Roger, l'ancien seigneur des Pirates. En plus, Nami est navigatrice, ce que recherche précisément Luffy et son compagnon Zorro Roronoa, un sabreur très agile que Luffy a sauvé des griffes de la marine. Le soucis, c'est que Nami déteste les pirates, et qu'elle refuse catégoriquement d'en devenir une.

La rusée coquine se débarrasse donc de Luffy en lui jouant un mauvais tour, et il se retrouve donc aux fers, sur le bateau de Baggy le Clown, et considéré comme l'instigateur du vol de la fameuse carte ! Comment l'homme élastique pourra-t-il s'en sortir ?

Les volumes de la novelisation du manga One Piece semble suivre le même découpage que ceux d'Eiichiro Oda. L'histoire reprend donc à la rencontre entre Luffy et Nami, explosive s'il en est. Ce volume entre donc dans le vif du sujet, avec l'affrontement entre Luffy, nouveau capitaine d'un navire qu'il n'a pas d'une part, et Baggy, qui lui a une certaine réputation. C'est aussi la découverte d'un nouveau pouvoir issu d'un fruit du démon. On appréciera les ajouts de cases d'Eiichiro Oda, qui apportent parfois des précisions au texte de Nicolas Jaillet, tout comme le font Stan & Vince dans la série Merlin Zinzin, de Marc Cantin.

Le désavantage du fait de suivre le découpage original du manga, c'est qu'on arrive à des effets cliffhangers bien gênants. En effet, la plupart des romans jeunesse jusqu'ici décrivent une histoire complète, ou alors une série d'histoires complètes qui se succèdent, chaque volume faisant un tout autonome. Ici, ce n'est pas le cas. Le début de cette histoire est flou si l'on n'a pas lu le volume précédent, et sa conclusion ne sera que dans le prochain opus, Une nouvelle recrue. C'est frustrant pour l'enfant, mais il y a quelques avantages quand même, nonobstant le côté attractif qui promet plus de vente pour l'éditeur, si la série plaît bien sûr. Pour le lecteur, l'avantage c'est d'être certain qu'il y aura assez de pages pour décrire fidèlement les actions de ses héros préférés. Pas de coupe de texte donc (ou moins de risque).

Au final, ce deuxième volume a le même défaut que le premier, un style littéraire très faible, ciblé pour des enfants qui entrent dans la lecture ou qui n'y sont pas habitués (donc approximativement 6-7 ans). Les plus agiles devraient plutôt à mon sens se lancer dans le manga, édité par Glénat.