Les Chroniques de l'Imaginaire

Enma (Enma - 1) - Tsuchiya, Kei & Nonoya, Masaki

Japon, époque Sengoku, soit l'année 1 500 de notre ère. Une guerre sans merci oppose le clan Mizusawa au clan Kurobe. C'est en fait le seigneur Onimasa Kurobe qui est responsable de cette guerre, tant il a de rancune contre le clan ennemi. Pourtant, son épouse provient de ce clan. Prisonnière, et à la fois libre de partir, Amacha a des raisons de rester, ce qui énerve d'autant plus son mari. Afin d'empêcher qu'il y ait torp de mort, le roi Enma, cinquième juge des enfers, décide d'envoyer sa fille règler la question. Ainsi vient la fille des enfers qui retire les os des corps...

Trouver un personnage qui s'affranchit des limites du temps et de l'espace, en voilà une bonne idée ! Du coup, c'est une série d'histoires courtes avec le personnage d'Enma, sorte de shinigami améliorée, qui nous permet de découvrir des personnages, des pays et des époques différentes. Du Japon médiéval, nous passons à l'Angleterre de Jack l'éventreur (et oui, encore une autre version de l'histoire), puis retour au Japon en l'an 800, selon la célèbre légende de la princesse Kaguya, ou encore l'Allemagne du quinzième siècle au temps de Günther le boucher. Les situations varient, les motivations des meurtres aussi. Enma prévient avant de frapper, laisse une dernière chance. Mais les êtres humains sont-ils seulement capable de croire, et de changer ?

En tout cas, Emna est un personnage intrigant. D'un côté, elle a une grande part d'humanité, dans sa façon de procéder, de l'autre elle déclare ne pas connaître ce que sont les sentiments d'amour (ce à quoi le juge répond que c'est normal, pour une feuille de papier). À travers ce personnage fictif, Kei Tsuchiya se réapproprie des mythes et légendes du monde entier. Autant dire qu'il y a largement de quoi faire, tant les êtres humains ont inventé ou relatés de contes et de faits historiques. C'est beaucoup de sentimentalisme, mais c'est très bien fait. Pour l'instant, j'adhère. À confirmer avec la lecture du deuxième opus, à lire dans la prochaine chronique.