Il était une fois une veuve qui vivait dans une chaumière dont le jardin possédait deux rosiers, l'un donnant des fleurs blanches et l'autre des fleurs rouges. Cette femme avait également deux filles, si semblables aux rosiers qu'on les avait appelées Neigeblanche et Roserouge. Même si la première possédait plus de douceur, elles étaient toutes deux sages, obéissantes et toujours prêtes à aider leur prochain. Elles étaient si douces que personne ne cherchait à leur faire de mal même lorsqu'elles se promenaient en oubliant lheure et se retrouvaient contraintes de dormir dans la forêt. S'il existait un ange gardien, il veillait certainement sur les deux fillettes. Un jour pourtant, leur histoire pris un nouveau tournant alors qu'elles firent la connaissance d'un ours puis d'un nain.
Neigeblanche et Roserouge est un conte allemand dont la version la plus connue nous a été livré par les frères Grimm. Sa morale en est que la gentillesse est toujours récompensée même si ce n'est pas immédiat ni par celui ou celle qui a bénéficié de nos largesses. Dans le même temps, la bassesse est toujours punie.
J'avoue ne pas avoir été séduite par cette histoire, que je ne connaissais pas, certainement en grande partie à cause des illustrations. L'omniprésence de traits de crayons donne une impression d'agressivité, de violence. Si elles témoignent parfaitement de la personnalité fourbe et odieuse du nain, elles n'arrivent pas à nous transmettent la bonté des fillettes. Quant au prince (car oui, il y a un prince), autant le dire de suite, impossible d'imaginer que l'épouser puisse être un acte heureux et non contraint. C'est là qu'on se rend compte de l'importance des illustrations, qui peuvent soit magnifier le texte soit nous le rendre inaccessible. Mais cela reste totalement subjectif et si vous êtes séduits par le trait de Roland Topor, n'hésitez pas à découvrir ce conte.